Tout le monde nourrit des regrets après la troisième place réalisée par le demi-fondiste algérien, Djamel Sedjati, dans la course des 800 mètres comptant pour la finale des 33e Jeux olympiques, clôturés hier à Paris.
Beaucoup d’espoirs étaient placés sur l’enfant de Sougueur afin d’offrir à l’Algérie sa troisième médaille d’or dans ces jeux, sauf qu’il a fini par se contenter d’une médaille de bronze après avoir terminé la course troisième.
Cependant, les spécialistes s’accordent à dire que l’on ne doit pas ‘’cracher’’ sur cette médaille, au regard du niveau très élevé de la course en présence de pas moins de quatre coureurs ayant réalisé des performances de premier ordre dans cette spécialité.
Malheureusement, notre champion n’a pas bien géré la course et s’est laissé loin de Wanyonyi tout au long de la course. S’il s’était classé deuxième ou troisième, à la mi-distance, comme on s’y attendait, il aurait pu le dépasser dans les derniers mètres, mais il a préféré observer les pas d’Arup et partir derrière lui.
Son retour est intervenu tardivement après avoir été obligé de sortir dans le troisième couloir dans les 100 derniers mètres.
Pour autant dire, il s’agit d’une médaille d’or bien mérité pour le Kenyan, qui a dominé la course et réalisé la quatrième meilleure performance de tous les temps (1.41.19), devenant le troisième coureur le plus rapide de l’histoire de la distance, devançant d’un seul centième le Canadien Arup.
Sedjati, lui, a également réalisé le deuxième meilleur temps de sa carrière (1.41.50), soit avec quatre centièmes de plus que son meilleur personnel de la spécialité.
Toujours est-il, Sedjati est à saluer pour les efforts consentis, même si techniquement, il reste capable de réaliser de meilleures performances, à condition qu’il corrige sa stratégie.
Par ailleurs, Sedjati à offert à l’Algérie sa 20e médaille olympique, et la neuvième en bronze, en plus de sept autres en or et quatre en argent.
Il s’agit aussi de la troisième médaille olympique algérienne dans cette spécialité des 800 mètres après celles de Said Aissa Guearni, lors des JO de l ‘an 2000 et l’argent de Taoufik Makhloufi (JO-2016).
Grâce à Sedjati aussi, l’athlétisme algérien porte à dix le nombre de ses breloques dans l’histoire de ses participations aux JO, et à trois le nombre de médailles de bronze dans la même compétition, après les bronzes de Hamad et Guerni (2000) et l’or de Boulmerka (1992), Morsli (1996), Benida Merah (2000), et Mekhloufi (2012), en plus de l’argent de Sief (2000) et les deux médailles d’argent de Mekhloufi (2016).
