Lu buteur historique de la sélection algérienne Islam Slimani (37 ans) s’est exprimé avec une franchise remarquable au sujet de la question des joueurs binationaux, qui sont souvent confrontés à un dilemme entre représenter l’Algérie ou la France.
Il s’agit là de l’un des sujets les plus sensibles dans les cercles du football algérien. Le joueur, qui joue actuellement au sein du club belge de Westerlo, a ainsi dirigé ses critiques vers ceux qui hésitent à faire un choix clair, estimant que cette indécision traduit un manque d’appartenance véritable.
Il a affirmé que jouer pour « les Verts » ne doit pas être une décision professionnelle ou circonstancielle, mais un choix profond, fondé sur une conviction sincère et un sentiment d’appartenance authentique.
Ces déclarations fortes d’Islam Slimani ont été faites en cette fin de semaine lors de son passage dans un podcast sur la plateforme X (anciennement Twitter), animé par le journaliste d’origine algérienne Ismaïl Bouabdellah.
Il y a déclaré : « Qui es-tu pour te poser la question de l’équipe nationale que tu vas représenter à l’avenir ? Est-ce que j’ai choisi d’être Algérien ? Est-ce que toi (s’adressant au journaliste), tu as choisi d’être Algérien ? Est-ce que tu as choisi d’être Anglais ? Si tu es né en France, que tu as grandi en France, appris tout là-bas, alors représente la France. Pourquoi veux-tu jouer pour l’Algérie ? »
L’ancien attaquant de Leicester City a poursuivi dans le même ton : « Pour moi, il faudrait instaurer une règle : si on te contacte une seule fois pour représenter l’équipe nationale algérienne et que tu réponds « laisse-moi un délai de réflexion », alors je ferme ton dossier et je ne te rappellerai plus jamais. Il n’y a que Lionel Messi qui peut gagner des titres seul. A
ucun autre joueur ne peut le faire par lui-même. C’est le collectif qui fait la différence, comme ce fut le cas lors de la CAN 2019. Personnellement, quand j’entends parler de choisir entre deux sélections, j’ai envie de pleurer. On ne choisit pas entre ses parents. »
Ces déclarations interviennent alors que la question des joueurs à double nationalité continue de susciter la polémique, notamment après le cas récent du néo-milieu offensif de Manchester City, Rayan Cherki (21 ans), qui a choisi de représenter les « Bleus ».
Une décision qui a suscité un large débat dans les médias en Algérie et en France, relançant de larges interrogations sur la notion d’appartenance réelle chez ces joueurs.