Le club marocain de Renaissance de Berkane continue d’user du football pour des fins politiques tout en violant les règlements de la FIFA et la charte olympique avec la complicité de la CAF qui avait autorisé cette formation à porter des maillots portant une carte géographique de son pays incluant le territoire du Sahara occidental occupé.
Une attitude ayant valu à l’USM Alger, la saison passée, de se retirer de la double confrontation contre cet adversaire en demi-finale de la coupe de la CAF, une réaction qui incarne la position officielle de l’Algérie qui ne reconnaît pas l’annexion des terres sahraouies au territoire du Makhzen.
Et même si l’affaire de l’USMA est au niveau du Tribunal arbitral sportif de Lausanne, les Marocains campent sur leur attitude, en commençant sa nouvelle participation à la coupe de la CAF, dont le coup d’envoi a été donné ce week-end, avec le maillot de la ‘’honte’’.
Cependant, on ne peut, pour l’instant, porter un jugement sur la position de la CAF à ce sujet, vu que les règlements de cette instance accordent la liberté aux clubs participants d’arborer des maillots comportant des logos de sponsors vu qu’ils ne sont pas soumis à l’homologation de la commission des compétitions. Cette procédure est appliquée, en effet, lors de la phase des poules.
Avant d’atteindre la phase de groupes pour tester sa nouvelle position, la CAF est en train de gagner du temps jusqu’à ce que le TAS Lausanne rende son verdict (éventuellement avant la phase de poules), peut-être pour que la CAF puisse en faire un prétexte pour réduire l’impact du scandale, de manière à pousser à dire qu’elle a mis en œuvre la décision du TAS.
Malgré toutes probabilité, la Fédération algérienne de football a anticipé les événements et a accru la pression sur la CAF, à travers une correspondance officielle qui lui a été adressée il y a quelques jours lui demandant des éclaircissements sur sa position sur la question de la fausse carte et la mettant également en garde des conséquences de l’homologation par la commission spécialisée des maillots du club marocain.
Une correspondance que la CAF n’a pour l’instant pas donné une suite, tout comme elle a évité de sanctionner l’USMA pour son retrait des deux matchs des demi-finales de la coupe de la CAF de la saison passée, ce qui traduit tout simplement l’embarras dans lequel s’est retrouvée la première instance footballistique continentale.
Le président de la FAF, Walid Sadi, a rencontré, il y a quelques mois, le président de la CAF, Patrice Motsepe, en marge du congrès de la FIFA à Bangkok, auquel il s’est plaint des transgressions des différentes commissions de la CAF sur cette question, ce qui a embarrassé Motsepe, d’autant plus que Sadi l’a informé qu’il y avait un pays derrière ces farces, puis Motsepe a répondu en disant : « Vous voulez dire le Maroc », ce à quoi Sadi a répondu : « En effet », et le président de la FAF a ajouté, s’adressant au président de la CAF : « Je préviens la Commission de discipline de la CAF des conséquences d’une éventuelle sanction contre l’USMA ».
Des mises en garde qui ont donné leur fruit, puisque le club algérois participera normalement à la nouvelle édition de la coupe de la CAF. Les Rouge et Noir feront leur entrée en scène lors du deuxième tour préliminaire, soit en septembre prochain.
La décision finale sur la question du maillot, dans laquelle le Maroc usurpe les terres du Sahara occidental, revient au Tribunal arbitral du sport de Lausanne, car il possède toutes les preuves juridiques du côté algérien prouvant que la CAF et le Maroc ont piétiné l’un des principes fondamentaux des lois sur le sport, à savoir le respect des pays et la non-utilisation du sport à des fins politiques.