Après que la CAF a franchi toutes les lignes rouges et dévoilé ses mauvaises intentions à l’encontre de l’Algérie après avoir été prise en otage par le Makhzen, la FAF ne compte nullement se taire, et cette affaire du match USM Alger-RS Berkane constitue désormais le point de départ d’un long combat que les responsables du football national ont déjà enclenché.
Le premier épisode du combat a trait à cette plainte déposée par l’USMA, assistée par la FAF, à l’encontre du club marocain qui a tenu à jouer avec un maillot floqué de la carte géographique de son pays incluant le Sahara occidental occupé. En tout cas, du côté algérien, on a présenté un dossier en béton pour mettre à nu les intentions des Marocains de ‘’politiser’’ un match de football en complicité avec la première instance footballistique continentale qui a piétiné ses propres règlements.
En effet, dans le dossier algérien, l’on a joint la carte du monde approuvée par l’ONU, qui montre sa reconnaissance que la République du Sahara occidental n’est pas un territoire marocain, mais plutôt un pays colonisé, et que sa cause est toujours sur la table des Nations unies puisqu’il s’agit de l’un des derniers pays qui réclame son indépendance.
On y a joint la carte également approuvée par l’Union africaine, qui reconnaît les frontières de la République du Sahara occidental et que son territoire n’est pas marocain. L’autre preuve est que la République du Sahara occidental est un membre fondateur de l’Union africaine, alors que le Maroc n’a adhéré à cette instance qu’ il y a quelques années.
Les Africains étaient initialement affiliés à l’Organisation de l’Unité africaine, dont le Maroc était membre fondateur et la République du Sahara occidental, y était un membre, avant que cette organisation ne soit dissoute et remplacée par l’Union africaine, dont le Sahara occidental était membre fondateur.
Outre la position de l’Union africaine et des Nations unies, qui reconnaissent l’existence d’un territoire ou d’un pays appelé Sahara occidental, usurpé par le Maroc, les avocats de la « FAF » sont allés loin dans leur entreprise de défier les allégations marocaines, en joignant dans le dossier une photo du logo marocain dans le cadre de la campagne de ce pays pour accueillir la Coupe du monde 2030, dont l’affiche utilisée comprend la « vraie » carte du Maroc, dépourvue du territoire du Sahara occidental.
Dans leur plainte, les avocats ont également cité plusieurs cas similaires dans lesquels la CAF a refusé d’approuver les maillots parce qu’ils portaient des slogans politiques, notamment les maillots de la JS Kabylie lors de la finale de la Coupe de la CAF en 2021 à Cotonou contre le Raja de Casablanca, et après que l’équipe marocaine s’y soit opposée.
Même si la JS Kabylie a présenté des tee-shirts avec les noms des joueurs écrits en tamazight, langue officielle dans la constitution algérienne. Les avocats ont également rappelé qu’en 2019, la CAF avait interdit au CS Constantine, lors de son match contre le Club Africain en Tunisie, de porter un maillot avec le logo du propriétaire du club, la société « Abar », sous prétexte que le logo en question portait la carte de l’Algérie, et la « CAF » a considéré à l’époque que ce maillot était offensant, d’une part, il avait des connotations politiques obligeant l’équipe algérienne à user d’un autocollant sur le logo du propriétaire du club pendant le match.
Parmi les autres documents soumis figure une décision rendue par le passé par le TAS de Lausanne dans une affaire similaire, dans laquelle ce tribunal s’était prononcé en faveur d’un club cambodgien contre la Confédération asiatique de football pour protester contre l’autorisation d’un club rival ayant floquer le maillot de ses joueurs par une carte d’un territoire objet d’un litige.
Les cabinets d’avocats ont également tenu à déposer de nombreuses plaintes similaires qui ont suscité des polémiques en raison de la « dimension politique » adoptée par certains clubs.
Dans ces affaires le « TAS » avait donné gain de cause à ceux qui faisaient appel contre ces pratiques et contre les transgressions de leurs Confédérations, ce qui devrait se reproduire dans l’affaire de ce dossier du match face à la RS Berkane.