Comme on pouvait s’y attendre, la demi-finale aller de la Coupe de la Confédération africaine entre l’USM Alger et la Renaissance sportive de Berkane, qui devait avoir lieu dimanche soir au stade du 5-Juillet, n’a finalement pas pu se dérouler en raison d’un imbroglio politico-sportif autour des maillots controversés de la formation marocaine.
Dans cette affaire, la CAF, via son jury d’appel, a poussé le bouchon loin dans sa partie pris en faveur des Marocains, confirmant par là même qu’elle est devenue bel et bien à la solde du ‘’Makhzen’’, représenté par le président de la Fédération marocaine de la discipline et membre du gouvernement du voisin de l’Ouest.
Quelques heures avant le match, le jury en question a donné une suite défavorable au recours de la FAF, qui a contesté l’autorisation accordée par la commission des compétitions de la CAF au club marocain pour enfiler le maillot controversé et dont le message qu’il comprend est contraire aux règlements et aux lois de la CAF même et de la Fifa.
Cependant, le jury de la commission d’appel n’a pas justifié son rejet du recours de la FAF, pour la simple raison qu’il a bafoué à son tour les règlements en la matière.
Forts de ce soutien qui ne dit pas son nom de la part de la première instance footballistique continentale, les joueurs de la RS Berkane ont refusé de pénétrer sur le terrain, en signe de protestation contre la confiscation à leur arrivée à Alger par les Douanes algériennes de leurs maillots qui portaient une carte du Maroc falsifiée incluant le Sahara occidental.
Malgré la présence des joueurs de l’USMA sur le rectangle vert en présence aussi de 40.000 spectateurs environ, l’arbitre mauritanien Abdelaziz Mohamed Bouh qui s’était pourtant échauffé avec ses assistants, n’a pas donné le traditionnel coup d’envoi du match même si les nouvelles lois de la FIFA ne l’obligent pas de le faire. Comme la CAF a donné gain de cause au RS Berkane à travers d’abord la Commission des compétitions, puis par le biais du jury d’appel, l’USMA risque de perdre le match sur tapis vert.
En attendant la décision de la commission de discipline de la CAF pour connaître le sort définitif de l’USM Alger dans cette compétition, le club algérois, assisté par la FAF, compte saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour faire valoir ses droits surtout que les règlements de la FIFA plaident en leur faveur.
En effet, il est précisé clairement dans les règlements de l’instance du football mondial dans le chapitre Slogans, déclaration, images, publicité que « l’équipement ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique, religieux ou personnel ».
« Ainsi, les joueurs ne sont pas autorisés à exhiber de slogans, messages ou images à caractère politique, religieux, personnel ou publicitaire sur leurs sous-vêtements autres que le logo du fabricant.
En cas d’infraction, le joueur et/ou l’équipe sera sanctionné par l’organisateur de la compétition, par la fédération nationale ou par la FIFA », précise la FIFA. Clair, net et précis.
