Les présidents des deux grands clubs de Casablanca en prison : Le football marocain noyé dans la corruption

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Les présidents des deux grands clubs de Casablanca en prison : Le football marocain noyé dans la corruption
Saïd Naciri - Mohamed Boudrika

Le football marocain, dont le premier patron, Faouzi Lekjaâ, fait la pluie et le beau temps à la Confédération africaine de la discipline, est désormais gangrené de corruption et autres maux qui n’honore nullement un pays qui s’apprête à accueillir, dans un peu plus d’une année, la plus grande messe footballistique continentale, à savoir la CAN-2025 que tout le monde connaît de quelle manière il a réussi à s’adjuger l’organisation.

Dans la foulée, la justice allemande va extrader le président de l’un des plus grands clubs marocains, en l’occurrence, le Raja Casablanca, accusé de fraude et d’émission de chèques sans provision.

Drôle de coïncidences, les deux clubs phare du Maroc sont dirigées par des « criminels », à savoir, Saïd Naciri, président du Wydad Casablanca, et Mohamed Boudrika, président du Raja Casablanca, et ce qui est étrange c’est qu’ils sont tous les deux membres du Parlement marocain. Ce qui est encore plus étrange, c’est que lorsque le président du Wydad Casablanca a été arrêté et emprisonné en décembre dernier pour trafic de drogue, «étant l’un des principaux barons de la drogue », immédiatement après, le président du Raja Casablanca a choisi de fuir à l’étranger, prétextant qu’il était allé se faire soigner.

Ce n’est pas tout, puisque ce dernier est resté à la tête du Raja alors qu’il était en fuite. Mieux, il a remporté avec ce club le doublé (championnat et coupe du Maroc).

Mais dès la fin de la saison footballistique, la justice marocaine a émis un mandat d’arrêt international contre lui pour fraude et émission de chèques sans provision. La police allemande l’a arrêté à l’aéroport de Hambourg dans l’attente de le remettre ces jours-ci à la justice marocaine.

On est même en passe d’attendre que le grand derby marocain entre les deux frères ennemis de la capitale économique marocaine, le Raja et le WAC, se jouera la saison prochaine… dans la prison.

Pour rappel, les deux joueurs algériens du WAC, Draoui et Chetti, ont déjà résilié leurs contrats pour revenir en championnat algérien où ils ont opté respectivement pour le MC Alger et l’USM Alger, alors que leurs compatriotes du Raja, Bouzouk et Benayad, ne devraient pas poursuivre l’aventure avec leur équipe.

Le premier a déjà saisi la FIFA pour la résiliation de son contrat pour n’avoir pas été régularisé, alors que le second devrait revenir à l’ES Tunis, puisqu’il a joué au Raja, l’exercice passé, à titre de prêt.

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