Se dirige-t-on vers une nouvelle crise au sein de la LFP ? C’est la question qui mérite d’être posée, maintenant que les membres du conseil de cette instance sont revenus à la charge pour déplorer la manière de gérer de leur président Abdelkrim Medouar.
En effet, l’homme est en train de commettre les mêmes erreurs qui avaient conduit au ‘’soulèvement’’ de ses pairs il y a quelques semaines, allant jusqu’à brandir la menace de jeter l’éponge.
À l’époque, et pour désamorcer la bombe, Medouar, s’était engagé à prendre un nombre de décisions à même d’améliorer la gestion au niveau de la LFP. Il avait notamment désigné un secrétaire général, Omar Aourir en l’occurrence, qui avait démissionné moins de 48 heures plus tard.
Aourir s’était retiré en raison des irrégularités constatées au niveau de la LFP. À l’exception de la signature d’une convention entre la FAF et la LFP, décision relevant de la fédération, la Ligue n’a pas tenu ses promesses. À ce jour, Medouar n’a pas désigné de vice-président et un secrétaire général.
En d’autres termes, il continue de gérer la Ligue en solo, ce qui lui a été reproché par la FAF et plusieurs clubs. Medouar n’a pas également désigné les responsables des commissions spécialisées de la LFP.
Le président de la LFP risque ainsi de voir la situation se retourner contre lui, comme ce fut le cas lors de la phase aller quand il a été sévèrement critiqué pour ses décisions unilatérales et son refus de consulter les membres du bureau de ligue dans la prise de décisions.
Et comme il sera question à présent de gérer une phase retour semée d’embûches, il est temps pour l’ex-patron de l’ASO Chlef de rectifier le tir. Il n’est du reste pas sans savoir que la moindre erreur pourrait lui être fatale.
La phase retour s’annonce déjà cacophonique pour la LFP de Medouar, puisqu’elle a débuté avec le report de plusieurs matches. Cette situation est appelée à s’inscrire dans la durée en raison de la participation de trois clubs algériens aux compétitions africaines.
Or, à l’approche de la fin du championnat, les clubs exigeront à ce que les matches se déroulent le même jour et au même horaire afin d’éviter l’arrangement des résultats ou autres pratiques qui nuiraient à l’éthique sportive.
Il n’est pas à écarter aussi de voir le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, intervenir pour obliger Medouar à remettre de l’ordre dans son instance. Une éventuelle intervention qui sera assimilée à un rappel d’ordre exposant les relations entre les deux hommes à la détérioration après quelques mois de lune de miel.