Alors que le Real Madrid va tenter de se relever de sa terrible défaillance de Valence (4-1) à Villarreal samedi en Liga, Antoine Griezmann retrouve son héritier Joao Felix lors de l’affiche entre l’Atlético Madrid et le FC Barcelone en soirée.
Le huis clos va épargner à Griezmann l’accueil hostile du Wanda-Metropolitano, qui l’avait reçu sous des sifflets appuyés pour son retour le 1er décembre dernier. Mais, pour le choc de la 10e journée, l’ancien « Colchonero » (2014-2019) n’évitera pas le jeu des comparaisons avec Felix, le prodige portugais acheté 126 millions d’euros en 2019 pour lui succéder.
En pleine bourre depuis le début de la saison, celui-ci porte l’Atlético à seulement 20 ans, et a remplacé le Mâconnais dans le coeur des supporters. Après une première saison d’adaptation difficile, Joao Felix a trouvé sa place au sein du dispositif de Diego Simeone, et l’Atlético est désormais la seule équipe invaincue de toute la Liga (5 victoires, 2 nuls).
Face à lui, Griezmann aura l’occasion de confirmer son retour en forme, dans le sillage d’un automne bien débuté au Barça (deux buts sur les deux derniers matches de Liga, contre le Betis et Alavés), prolongé par un bon match avec la France le 14 novembre face au Portugal de… Felix, en Ligue des nations (victoire 1-0).
Malgré les absences du prodige Ansu Fati (opéré du ménisque interne du genou gauche et absent 4-5 mois) et de Sergio Busquets (victime d’une entorse du genou gauche en sélection), le Barça, en difficulté au classement (8e, avec seulement 3 victoires en 7 matches), n’a pas vraiment le droit à l’erreur.
Côté Atlético, on pourrait assister au retour de Diego Costa, qui avait été victime d’une lésion musculaire à la cuisse gauche mi-octobre, pour épauler Joao Felix en attaque… en l’absence de l’ex-Blaugrana et grand ami de Lionel Messi, Luis Suarez. Contrôlé positif au Covid-19 avec l’Uruguay, il devra patienter pour disputer ces fameuses retrouvailles. Cette affiche entre deux grands d’Espagne sera aussi l’occasion de célébrer le 800e match de Lionel Messi sous le maillot blaugrana.
Au Real Madrid, Zinédine Zidane peut se gratter la tête : la fenêtre internationale s’est montrée préjudiciable pour l’entraîneur français, qui a perdu son capitaine Sergio Ramos pour au moins dix jours (ischio-jambiers), et, peut-être, Raphaël Varane, touché à une épaule avec la France contre la Suède, mardi. Cela risque d
e poser des soucis en défense, puisque Nacho Fernandez, Alvaro Odriozola et Dani Carvajal, de retour de blessure, ainsi que le Brésilien Eder Militao (Covid-19), pourraient ne pas être opérationnels pour le déplacement à Villarreal, samedi.
Combiné aux absences d’Eden Hazard et Casemiro (Covid-19), et à l’interrogation Karim Benzema (qui a repris l’entraînement cette semaine après sa blessure à l’adducteur gauche à Valence début novembre), ce voyage devient très périlleux pour les Madrilènes. Ejectés du podium de Liga (4es, 16 pts) après leur terrible défaillance à Valence le 8 novembre, les Merengue abordent pourtant ce match comme un tournant, face au « Sous-marin jaune » piloté par le technicien basque Unai Emery qui émerge enfin de sa torpeur (2e, 18 pts).
Un rachat nécessaire, à quatre jours d’une autre échéance primordiale : l’affiche de Ligue des champions contre l’Inter Milan mercredi, en Lombardie, qui pourrait précipiter l’élimination de l’un de ces deux mastodontes.
Parmi les autres rencontres de cette 10e journée, notons également le derby valencien entre Levante et Elche samedi, ainsi que le déplacement du surprenant leader basque, la Real Sociedad (1er, 20 pts), chez le non moins étonnant promu Cadix (6e, 14 pts), dimanche.