Les clubs de l’Ouest du pays, une région réputée pour être pourvoyeuse de talents au profit des différents clubs de football en Algérie, sont dans le dur à mi-chemin de la phase aller du championnat de la Ligue 1.
Les quatre formations représentant l’Ouest du pays dans la division de l’élite, se morfondent tous dans le bas du tableau après neuf journées de compétition. Outre leurs carences techniques, ils sont tous les quatre plombés par des problèmes d’ordre financier et administratif.
Un simple regard sur le classement de la Ligue 1 à l’issue de la 9e journée, disputée vendredi, montre que les quatre clubs concernés, à savoir, le MC Oran, l’ASO Chlef, le RC Relizane et le WA Tlemcen, occupent respectivement les quatre avant dernières places devançant seulement le NC Magra, la lanterne rouge.
Un état de fait qui inquiète d’ores et déjà les galeries des formations en question, surtout après la dernière décision de la première instance footballistique nationale de porter à quatre, au lieu de deux comme initialement prévu, le nombre de clubs appelés à quitter l’élite en fin de saison.
Du coup, la sonnette d’alarme es t d’ores et déjà tirée par les responsables techniques des clubs concernés, qui ont tous la même particularité jusque-là, à savoir qu’ils comptent chacun une seule victoire depuis le début de l’exercice en cours. Voilà qui illustre parfaitement, estiment les observateurs, leur incapacité à suivre le rythme de la compétition, payant jusqu’à présent, les frais de leurs interminables problèmes financiers qui ont engendré des grèves à répétition de leurs joueurs.
Cette situation a tout simplement plongé les sociétaires des formations en question dans le doute, comme c’est le cas pour le MC Oran dont l’effectif a connu un véritable remue-ménage lors de l’intersaison après le départ d’une quinzaine de joueurs et l’arrivée d’une quinzaine d’autres.
L’entraineur tunisien, Moez Bouakaz, appelé à la rescousse après le départ d’Azzedine Ait Djoudi, qui n’a tenu en poste que l’espace de deux mois, reconnaît lui-même cette réalité, après avoir échoué, jusque-là, à provoquer le déclic tant attendu.
Quand le nerf de la guerre fait défaut
Du coup, les Hamraoua (14e, 7 pts), qui n’ont plus gagné depuis leur victoire en déplacement face au CS Constantine en ouverture du championnat, sont dans l’obligation de revoir leurs ambitions à la baisse.
Tout le monde à Oran est d’ailleurs inquiet quant à l’avenir de l’équipe phare de la ville, sans président depuis plus d’un mois. Une situation ayant obligé le wali à intervenir en fin de semaine passée en se réunissant avec les joueurs et quelques membres du conseil d’administration tout en promettant de remettre de l’ordre dans la mission dans les jours à venir. L’ASO Chlef (15e, 6 pts) n’est pas mieux nanti.
L’équipe drivée par l’ancien international, Karim Zaoui, est pressentie pour jouer la carte du maintien pour la deuxième saison de rang, surtout que l’effectif en place a montré ses limites.
Au fait, dans les fiefs du club, l’on ne s’attendait pas à mieux, vu l’incapacité de la direction de monter une équipe compétitive, faute de moyens financiers, se contentant d’engager des joueurs inconnus au bataillon au cours de l’intersaison.
Pour sa part, le RC Relizane (16e, 6 pts) a défrayé la chronique cette saison par des grèves à répétition de ses joueurs réclamant la régularisation de leur situation financière. Pas plus tard que vendredi passé, ils se sont déplacés à Tizi Ouzou pour affronter la JS Kabylie, avec une seule séance d’entrainement dans les jambes en l’espace de dix jours.
Résultat des courses : le « Rapid » n’a tenu le coup que le temps d’une seule mi-temps avant de s’écrouler au cours de la deuxième en encaissant trois buts en l’e space de moins d’un quart d’heure.
Ce club, qui a beaucoup souffert avant d’assurer son maintien la saison passée, et à l’instar du MCO, est toujours sans président, au moment où son entraineur Lyamine Boughrara, n’écarte pas son départ dès cette semaine, comme il l’avait lui-même indiqué à la presse à l’issue du match face à la JSK.
Enfin, le WA Tlemcen (17e, 5 pts), n’est pas sorti de l’auberge depuis la saison passée au cours de laquelle il a effectué son retour parmi l’élite après sept ans d’absence. Les « Zianides » n’ont plus gagné eux aussi depuis la première journée, et leur direction s’enlise dans une crise financière aigüe ayant provoqué plusieurs grèves des joueurs, aussi bien la saison passée que celle actuelle.
Avec un effectif remodelé à 80%, le « Widad » a vu le départ de son nouvel entraineur, Kamel Bouhelal, dès la troisième journée. Ce n’est que depuis deux semaines que les dirigeants ont engagé son successeur, en l’occurrence, Meziane Ighil, mais ce dernier dirige, jusque-là, les siens à partir des tribunes, vu qu’il n’est pas encore qualifié pour prendre place sur le banc de touche.