Dans les réseaux sociaux et divers sites médiatiques, l’on ne parle ces dernières heures que d’un éventuel changement du système de compétition de la Ligue algérienne professionnelle de football, ce qui impliquerait également des modifications attendues dans les autres divisions à différents niveaux. Certains y voient une tentative de ‘’régler’’ l’affaire du match entre le MB Rouissat et l’USM El-Harrach.
Actuellement, la Ligue 1 algérienne professionnelle compte 16 clubs qui disputent 30 journées. Elle est suivie par la Ligue 2 amateurs, divisée en deux groupes de 16 clubs chacun, soit un total de 32 clubs. Le champion de chaque groupe accède à la Ligue 1. Ensuite viennent les divisions amateurs, réparties selon différents niveaux et souvent sur une base géographique.
Le match MB Rouissat et USM El Harrach, qui devait avoir lieu au stade du 18 Février de Ouargla le 27 février dernier, pour le compte de la 21e journée de la Ligue 2 amateur, n’a pas été joué à cause d’émeutes ayant empêché son déroulement. Plus de deux mois après, la commission de discipline n’a toujours pas rendu son verdict dans cette affaire, alimentant ainsi les rumeurs et la polémique autour d’un éventuel changement du système de la Ligue 1.
Le MB Rouissat avait récemment menacé, dans un communiqué officiel, de boycotter le championnat après la 26e journée si la Ligue du football amateur ne rendait pas sa décision concernant ce match.
Les matchs de la 26e journée de la Ligue 2 amateurs se sont joués jeudi, et ceux de la 27e journée sont prévus pour le 19 avril. À ce jour, on ne connaît toujours pas la position officielle du MB Rouissat quant à sa participation ou non dans cette journée.
De nombreux médias algériens ont évoqué un changement du format de la Ligue 1 comme solution pour clore l’affaire Rouissat-El Harrach de manière à satisfaire les deux parties.
Certains prédisent que l’un des deux clubs pourrait saisir une instance internationale, comme le Tribunal arbitral du sport (TAS), s’il estime être victime d’une injustice. Une telle décision pourrait être contraignante pour la Fédération algérienne de football, comme cela a été le cas dans l’affaire du RC Kouba il y a quelques années.
Le projet de réforme consisterait à élargir la Ligue 1 de 16 à 18 équipes : deux relégations au lieu de trois à la fin de la saison, et quatre promotions depuis la Ligue 2 amateurs au lieu de deux.
Cela permettrait aux deux premiers de chaque groupe (Centre-Est et Centre-Ouest) d’accéder à la Ligue 1 – donc à la fois El-Harrach et Rouissat pour le groupe Centre-Est.
Il faut dire que les milieux sportifs algériens sont partagés quant à un éventuel changement du système de compétition du championnat de l’élite : certains soutiennent cette idée, d’autres la rejettent farouchement.
Les opposants estiment que ce changement serait injuste pour plusieurs clubs qui auraient pu se battre pour la deuxième place s’ils avaient su à l’avance qu’elle pouvait mener à l’accession.
Walid Sadi, président de la Fédération algérienne de football, avait déclaré en février dernier, en marge de l’Assemblée générale élective de la FAF, qu’aucun changement du système de la Ligue 1 ne pouvait être décidé sans procédures légales claires et validation par l’Assemblée générale.
Un tel changement, s’il était approuvé cette saison, ne pourrait être appliqué qu’à partir de la saison 2026-2027. Affaire à suivre…
