Dans la foulée de sa campagne électorale, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi, avait, lors de l’intersaison, répondu favorablement à la doléance des présidents des clubs de l’élite qui réclamaient de revoir la hausse les nombre des joueurs étrangers autorisés à évoluer dans le championnat de l’élite.
Du coup, le nombre en question a été porté de trois à cinq éléments, avec l’espoir qu’une telle action ne se répercute positivement sur le niveau de la compétition locale et permet aussi aux représentants algériens dans les épreuves africaines de rivaliser avec les gros calibres du continent.
Mais voilà qu’avant quelques semaines de la fin de la saison, il s’avère que la décision de FAF n’a rien changé dans la donne. Les statistiques dévoilées récemment par la ligue de football professionnel (LFP) concernant le temps de jeu des joueurs étrangers sont tout simplement alarmantes.
Du coup, des sources bien informées laissent entendre que la FAF envisage de réduire le nombre de licences accordées aux joueurs étrangers dans le championnat de Ligue 1 professionnelle, à partir de la saison footballistique 2025-2026. Mohamed El Amine Mesloug, président de la Ligue de football professionnel, a révélé lors de la réunion du Bureau fédéral du 24 mars que le temps de jeu moyen des joueurs étrangers activant en Ligue 1 ne dépasse pas 34 %, alors qu’ils coûtent des sommes importantes en transferts ou en salaires, sans apporter une réelle valeur ajoutée sur le plan technique.
Rien que pour cela, la FAF prévoit une réduction progressive du nombre de licences de joueurs étrangers, qui passerait à 4 licences au lieu de 5 dès la saison prochaine, avant de revenir à 3 licences à partir de la saison 2026-2027. Selon la même source, les clubs qui possèdent actuellement cinq joueurs étrangers sous contrat valide pour la saison prochaine seront autorisés à les conserver, mais ne pourront en aligner que quatre au maximum lors d’un match.
Le recrutement de joueurs étrangers dans le championnat algérien a été marqué ces dernières années par des décisions incohérentes et mal réfléchies. Il avait même été complètement interdit en 2015, sous la présidence de Mohamed Raouraoua, à cause des litiges financiers avec les joueurs étrangers qui ont conduit à de nombreuses plaintes auprès de la FIFA.
Cette interdiction a ensuite été levée en mai 2017 par Kheïreddine Zetchi, qui avait fixé la limite à deux licences. Ce nombre a été porté à cinq en juillet 2024, à la demande des présidents de clubs de Ligue 1, avec l’approbation de la commission technique et du Bureau fédéral présidé par Walid Sadi, rappelle-t-on.