L’AC Milan a annoncé dimanche la suspension « temporaire » de la vente des billets pour ses trois matches de Ligue des champions et promis de réévaluer à la baisse les prix des places après une fronde de ses supporters.
De retour en C1 après sept ans d’absence, le club rossonero a mis en vente les premiers billets cette semaine, affichant des prix beaucoup plus élevés que ceux de l’Inter Milan pour ses propres rencontres, dans le même stade de San Siro.
Pour une place située dans les virages, le prix affiché pour Milan-Atlético Madrid (28 septembre) était ainsi plus du double de celui retenu pour Inter-Real Madrid (15 septembre): 119 euros, contre 48 euros. Des prix qui avaient suscité la mauvaise humeur des tifosi rossoneri.
« J’ai compris vos préoccupations et je me rends compte que nous ne sommes pas alignés de façon aussi équilibrée que nous le souhaitons. Par conséquent, nous avons réévalué notre décision et ajusterons les tarifs (…). La vente des billets sera donc temporairement suspendue », a indiqué le directeur général Ivan Gazidis sur le site du club. Le dirigeant rappelle toutefois dans son message que le club « est toujours confronté à la difficile situation provoquée par la pandémie » et qu’il a « beaucoup souffert de l’absence de public au stade lors des dix-huit derniers mois ».
« La vente des billets est évidemment une part importante de l’équation et pendant la saison, nous essayons de trouver un équilibre des tarifs qui permettra de générer les entrées nécessaires, sans exclure ni pénaliser » les supporters, assure-t-il.
L’AC Milan est contrôlé depuis 2018 par le fonds américain Elliott après être brièvement passé dans les mains de l’homme d’affaires chinois Yonghong Li à la suite de sa vente par Silvio Berlusconi en 2017.
Les pertes, déjà colossales à la fin de l’ère Berlusconi, n’ont cessé de s’accroître: lors de la saison 2019-20, avec près de 200 M EUR, elles ont dépassé pour la troisième année consécutive les 100 millions (126 M sur 2017-18, 146 M pour 2018-19).