Le triple champion d’Algérie en titre, le CR Belouizdad, continue de nourrir les ambitions d’accrocher une première étoile africaine sur son maillot en visant un trophée continental qui manque à son riche palmarès, et ce, à l’occasion de sa troisième participation de suite dans la prestigieuse épreuve interclubs, à savoir la Ligue des champions africaine.
Il fait dire qu’en dépit de la domination copieuse qu’est en train d’imposer le CRB sur le championnat national pour la quatrième saison de suite, les espoirs de ses fans de voir leur équipe faire de même sur la scène continentale se fondent vite comme neige au soleil.
Le ‘’Chabab’’, est né grand en 1962, étant donné qu’il s’agissait du premier club algérien à avoir alimenté la sélection nationale par pas moins de sept joueurs titulaires lors de la CAN-1968 en Ethiopie. Les joueurs en question ont pour noms : Mohamed Abrouk, Kamel Lemoui, Ahmed Zitoune, Hassen Djemâa, Djilali Selmi, Mustapha Dahleb, Hassen Lalmas, Hassen Achour et Mokhtar Kalem.
Il s’agit aussi du seul club algérien qui a remporté la coupe maghrébine des clubs champions à trois reprises consécutives, et ce, dans les années 1970, 1971 et 1972. Il est également le seul club africain à avoir remporté dix titres pour ses premières dix années d’existence.
Ce n’est pas tout, puisque le CRB est l’un des clubs algériens les plus titrés sur le plan national, avec pas moins de 23 trophées, dont neuf en championnat, huit en coupe, une coupe de la Ligue et deux super-coupes. Mais tous ces titres n’ont pas suffi pour que les Rouge et Blanc parviennent jusque-là à s’offrir le trophée africain, devenu, au fil des années, une tâche difficile pour les gars de ‘’Lâaquiba’’.
Ces derniers n’ont pas fait mieux d’ailleurs qu’une qualification aux quarts de finale dans toutes leurs participations dans l’épreuve africaine. Le CRB, version 2022-2023, ne ressemble nullement au CRB de la saison passée sur le plan continental, en dépit des gros moyens dont il dispose et la riche expérience qu’il a réussi à s’adjuger au prix de ses précédentes participations de rang dans la Ligue des champions.
Le football africain ne reconnaît pas l’expérience et les traditions, sinon les Soudanais d’Al-Hilal, le club qui compte le plus grand nombre de participations dans les coupes africaines, auraient raflé plusieurs titres. Le MO Béjaïa n’aurait pas aussi atteint la finale de la coupe de la CAF en 2016 pour sa première participation dans cette épreuve.
Le CRB, qui semblait bien armé sur le plan continental, voit pourtant ses joueurs écoper de cartons gratuits, tout en faisant preuve d’énormes erreurs, et surtout d’une étonnante naïveté. La version actuelle du Chabab est en train, et jusqu’à preuve du contraire, de faire un pas vers l’arrière.
Les deux défaites d’affilée lors des deux précédentes journées de la phase des poules de la Ligue des champions face à l’ES Tunis, à domicile, et El-Mereikh du Soudan, sur terrain neutre, laisse prédire que le représentant algérien ne fera pas long feu dans cette compétition.
La direction du CRB, qui s’est passée des services de l’architecte du précédent titre en championnat national, le Brésilien Marcos Paqueita pour le faire remplacer par Nabil El-Kouki, semble avoir fait de faux calculs.
Même cas de figure aussi en matière de recrutement avec l’arrivée de plusieurs joueurs qui n’ont encore rien apporté de plus à l’équipe. Ainsi avec cette mauvaise gestion conjuguée à une naïveté sur le terrain, il y a lieu de faire remarquer que le CRB n’a pas encore une “personnalité” africaine, et ce, jusqu’à nouvel ordre.
