Contrairement à la saison dernière que la famille du MC Alger a passée dans la sérénité totale, avec en prime un titre de champion d’Algérie décroché après 14 années de disette, les choses ont étrangement tourné, cet exercice, à l’instabilité dans le vieux club de la capitale.
Certes, les Mouloudéens n’ont encore rien perdu, aussi bien sur le plan national qu’africain, mais dans les fiefs de la formation algéroise c’est la grande ébullition depuis pratiquement l’été dernier, un été que les Vert et Rouge n’ont pas passé tranquillement à cause d’un recrutement jugé en deçà des espérances.
On se rappelle d’ailleurs qu’à cause de ce dossier, le président du MCA, Hakim Hadj Redjem a démissionné de son poste après avoir reçu une visite surprise à son domicile d’un groupe de supporters mécontents de l’évolution de l’opération de recrutement, et surtout du départ de la vedette de leur équipe, Youcef Belaïli.
Il est toutefois revenu à de meilleurs sentiments après le rejet de sa démission de la part du PDG de Sonatrach, le propriétaire du club. Aujourd’hui, et au moment où la phase aller tire à sa fin, les plus pessimistes dans les cercles mouloudéens avancent que le temps leur a donné raison lorsqu’ils avaient mis en garde contre l’échec de l’opération de recrutement.
Pour la plupart au MCA, ce dossier a été mal géré, et c’est le désormais, ex-entraineur de l’équipe, Patrice Beaumelle, qui en assume l’entière responsabilité. On se rappelle d’ailleurs que le président Hadj Redjem avait déclaré, lors de l’une de ses rares sorties médiatiques pendant l’intersaison, qu’il était prêt à ramener n’importe quel joueur réclamé par son coach.
À l’arrivée, pour un premier bilan des joueurs recrutés durant le mercato estival, on peut dire qu’aucune recrue n’a pour le moment émergé du lot.
Mais c’est surtout Andy Delort qui subit le plus de critiques, étant donné qu’il s’agit de la recrue ‘’phare’’ du MCA lors de l’intersaison, et qui était censé faire oublier Belaïli à la large galerie du Doyen.
Jusque-là, Delort compte seulement trois buts dans son compteur, tout en ayant raté deux penalties qui auraient pu permettre à son équipe de faire le plein contre le CRB et l’ESS en championnat.
D’ailleurs, les deux penalties ratés par l’ex-attaquant international l’ont enfoncé davantage, au point de devenir indésirable auprès des supporters, payant aussi les frais d’une inefficacité inquiétante de l’attaque algéroise. Delort n’est pas la seule recrue qui tarde à confirmer, puisque les deux Ivoiriens Badjou et Kipré n’ont pas réussi à s’imposer comme titulaires à part entière dans l’échiquier de leur ex-coach Beaumelle qui était lui-même derrière leur venue au club.
UN MERCATO ESTIVAL EN DEÇÀ DES ESPÉRANCES
Les deux anciens milieux de terrain du CR Belouizdad, Bouras et Draoui sont toujours timides sur le terrain depuis leur venue, alors que leur arrivée était annoncée en grande pompe, tandis que Meziani est en train de souffler le chaud et le froid.
De son côté, le jeune attaquant Amine Messoussa, que Beaumelle est allé chercher du côté de Lille, attend toujours de bénéficier de sa chance, puisqu’il ne participe qu’à quelques bribes de minutes depuis le début de cet exercice.
Pis, il se retrouve parfois écarté de la liste des 20, une situation qui l’incite d’ores et déjà à songer à changer d’air dès le prochain mercato hivernal.
C’est le cas aussi de l’arrière gauche Khellif, arrivé de la JSS, mais qui n’est que rarement utilisé, au moment où le titulaire en poste, Hamza Mouali, collectionne les mauvaises prestations. Reste le gardien de but Moussaoui, recruté par le MCA pour remplacer Litim, dont le niveau a sensiblement baissé la saison passée se retrouve relégué au statut de remplaçant au profit du jeune Ramdane, et ce, à cause de ses bévues à répétition.
Pour toutes ces raisons et autres, la formation de Bab El Oued a perdu beaucoup de son brio de la saison passée, et c’est en toute logique aussi que sa direction cède à la pression de la rue en mettant fin aux fonctions de Beaumelle.
Reste à savoir si son successeur, le Tunisien Khaled Ben Yahia, qui ne fait pas l’unanimité, parvient à redresser la barre.