Malgré deux échecs consécutifs du MC Alger sous la houlette de deux entraîneurs étrangers, la direction de ce club, parrainé par le Groupe Sonatrach, a encore privilégié la piste étrangère au détriment de celle du technicien local en engageant le coach français, Patrice Beaumelle.
Selon nos informations, ce dernier coûtera, en compagnie des deux membres de son staff technique qu’il a tenu à ramener avec lui à Alger, la bagatelle somme de 35 000 euros mensuellement. Une grosse somme qui sera mobilisée pour un staff dont l’objectif assigné ne sera autre que mener l’équipe vers une place sur le podium en championnat dont le sort du titre est déjà scellé en faveur du CR Belouizdad, alors que le Mouloudia est éliminé de la coupe d’Algérie dès les 32es de finale.
L’ère du nouvel entraîneur du MCA, qui a succédé au Tunisien Faouzi Benzarti, a débuté avant-hier avec l’arrivée de cet ex-sélectionneur de la Côte d’Ivoire qui a dirigé la première séance d’entraînement de sa nouvelle formation quelques heures après.
Entre-temps, il a tenu ses premières déclarations à la cellule de communication du vieux club de la capitale pour afficher ses ambitions.
« Je suis très fier de rejoindre le Mouloudia. Je ferais tout pour honorer mon contrat. Tout le monde connait le niveau atteint par ce club lors des années 1970, et aujourd’hui, il faut faire en sorte de le remettre à la place qui lui sied, surtout que les millions de ses fans attendent toujours son retour au-devant de la scène », a-t-il dit d’emblée.
Il faut dire, selon Beaumelle lui-même, ce dernier aurait pu atterrir au MCA l’été passé, soit avant que la direction de ce club n’engage le Franco-bosnien, Faruk Hadzibegic, qui n’a tenu en poste que l’espace des trois premières journées du championnat.
À cet effet, l’ancien coach adjoint de l’USMA, lors de l’exercice 2010-2011 dira : « Les contacts avec le Mouloudia ont débuté l’été dernier. J’ai discuté avec le président et il m’a convaincu. J’étais même très emballé à l’idée de rejoindre le MCA, mais mes engagements avec la Fédération française à l’époque m’ont empêché de venir. Ce n’est donc que partie remise, puisque aujourd’hui, je suis chanceux d’être ici. J’ai reçu un accueil formidable de la part de tout le monde ».
En outre, le nouvel entraîneur de la formation de Bab El Oued, en technicien professionnel, a tenu à « scanner » son équipe avant d’entrer dans le vif du sujet. Il a ainsi fait savoir avoir déjà visionné des rencontres du Doyen pour avoir une idée sur son potentiel.
Évidemment, l’homme a pu déceler plusieurs lacunes, qu’il a toutefois préféré garder pour lui-même, tout en projetant d’ouvrir les chantiers qui s’imposent pour y remédier.
« J’ai suivi plusieurs matchs du Mouloudia en championnat. Je suis animé d’une grande volonté pour aider l’équipe. Je ne promets pas de révolutionner l’équipe, mais je donnerais le meilleur de moi-même. Je serais aussi exigeant avec les joueurs censés mouiller le maillot et procurer de la joie aux supporters. Je sais aussi qu’il y a grande pression dans ce club au regard de sa popularité qui a dépassé les frontières de l’Algérie, mais pour s’améliorer, il faudra la conjugaison des efforts de tout le monde, et je ne peux pas le faire moi seul ».