Le MC Saïda traverse une conjoncture très difficile, notamment sur le plan financier, marquée par l’accumulation des dettes estimées actuellement à 100 millions de dinars, a indiqué dimanche à Mohamed Messaâdi, le président du club sportif amateur (CSA) de cette formation de Ligue 2.
Cette situation a conduit les dirigeants du MCS à solliciter l’assistance des autorités locales, à leur tête le wali qui vient de tenir une réunion de travail avec eux «au cours de laquelle il nous a exhortés à lancer la préparation de la nouvelle saison, tout en rassurant de son soutien», a fait savoir le patron du CSA, majoritaire au sein de la Société sportive par actions (SSPA) qui gère l’équipe de football.
Soulignant que la majorité des dettes du club concernent les salaires impayés des joueurs, dont nombreux d’entre eux ont saisi la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL), le même responsable s’est dit «optimiste» quant au règlement de ce pertinent problème à l’amiable.
«On compte engager des négociations avec les joueurs concernés pour les convaincre de retirer leurs plaintes de la CNRL afin de permettre à l’équipe de lever l’interdiction de recrutement dont elle fait l’objet actuellement», a-t-il expliqué.
En attendant, des actions de sensibilisation seront menées par les autorités locales en direction des opérateurs économiques de la ville «pour contribuer à la sortie de crise du MCS, comme promis par le wali», a encore ajouté Mohamed Messaâdi, rappelant au passage que le CSA qu’il préside «n’a pas obtenu ses subventions de l’APC depuis trois années».
A ce propos, il a estimé que si celles-ci venaient d’être débloquées, «elles constitueraient une véritable bouffée d’oxygène pour le club qui peine à démarrer ses préparatifs pour la saison prochaine». A propos justement du nouvel exercice 2020-2021, celui-ci s’annonce «très délicat», selon le même interlocuteur, «surtout avec le départ de plusieurs joueurs». «Nous serons dans l’obligation de remodeler notre effectif.
Ce ne sera pas le cas pour le staff technique, puisque nous allons garder l’entraîneur Karim Bouhila et ses assistants. Depuis son arrivée, au milieu de l’exercice passé, Bouhila a réalisé un bon travail en dépit de tous les obstacles qu’il a rencontrés», s’est réjoui le président du CSA/MCS, dont l’équipe a terminé à la 9e place, la précédente édition du championnat de Ligue 2, suspendue à la 23e journée, soit avant sept journées de la fin, à cause de la pandémie de coronavirus.