C’ est un début de mercato estival qui flambe auquel on est en train d’assister depuis son ouverture le premier juillet en cours.
Les joueurs, sollicités ici et là, n’hésitent pas à réclamer de fortes sommes d’argent en guise de salaires mensuels, au moment où la quasi-totalité d’entre eux ne sont même pas sélectionnés en équipe nationale.
Cela n’empêche pas les joueurs concernés d’imposer leur loi aux présidents des clubs de l’élite, qui sont souvent dans l’obligation de répondre aux exigences des joueurs les plus demandés sur le marché pour éviter la colère des supporters de leurs équipes respectives.
C’est sans conteste la vedette du MC Alger, Youcef Belaïli, qui a ouvert la voie aux surenchères, puisque sa signature au Mouloudia, l’été dernier, contre un salaire record qui dépasse les 700 millions de centimes, semble avoir donné des idées aux joueurs du championnat algérien.
Autrement dit, le salaire de Belaïli au Doyen, qui a fixé à 40 milliards la clause libératoire du joueur, a totalement bouleversé les règles du mercato en Algérie, poussant nombreux joueurs à placer la barre haute au cours des négociations avec les clubs désirant bénéficier de leurs services.
Les agents de joueurs, notamment de ceux dits ‘’vedettes’’ du championnat professionnel algérien évoque le salaire de Belaili comme un critère de négociation avec les clubs demandeurs. Ils n’acceptent plus les salaires qu’ils ont l’habitude de percevoir au cours des dernières saisons, dont le plus élevé ne dépassait pas les 400 millions de centimes.
Il faut dire que la plupart des présidents de clubs n’ont pas beaucoup résisté aux exigences des joueurs sollicités, et se retrouvent contraints d’accepter la nouvelle donne, en répondant favorablement aux conditions posées par les agents de joueurs et ces derniers eux-mêmes, notamment pour les clubs financés par de grandes entreprises publiques, comme le Mouloudia d’Alger, l’USM Alger et la JS Kabylie, les clubs les plus actifs jusqu’à présent dans le Mercato estival.
Selon nos sources très au fait de ce dossier, la moyenne des salaires que touchent désormais les joueurs de première catégorie varie entre 600 et 800 millions de centimes, ce qui est une indication claire que le marché des transferts en Algérie a flambé et est sorti de tout contrôle. Du coup, seules les formations financées par des entreprises publiques seront capables de recruter les meilleurs joueurs.
Cela a poussé, récemment, le président du NC Magra, Bennacer, à interpeller les pouvoirs publics pour doter les équipes non affiliées aux entreprises publiques par au moins des sponsors, estimant que la concurrence sur le marché des transferts n’est pas équilibrée.