Des temps durs attendent encore les clubs des deux premiers paliers en Algérie. Ces dernier, du moins dans leur majorité, ne sont pas près de retenir les leçons des mésaventures subies par certains d’entre eux lors de l’été passé, à l’image notamment du CRB, de l’USMH et du RCK, qui ont été privés, pendant les premières journées du championnat, des licences des joueurs de leurs équipes premières respectives, à cause de leurs dettes envers d’anciens joueurs.
Pour l’actuel mercato hivernal, les choses ne devraient pas trop changer. Pis, elles ont tendance à se compliquer davantage, si l’on se réfère au président de la LFP, Abdelkrim Medouar, qui vient de révéler qu’ils sont plus de dix clubs à être sous la menace d’interdiction d’entraînement.
En fait, il ne s’agit-là que d’une première mesure que les clubs concernés vont subir, car les sanctions vont aller jusqu’à leur rétrogradation en divisions inférieures si jamais ils ne parvenaient pas à épurer leurs dettes.
En tout cas, du côté de la FAF, l’on est déterminés cette fois-ci à appliquer strictement et à la lettre les règlements de la FIFA en la matière, des règlements devenant de plus en plus sévères, comme a tenu du reste à le souligner le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, lors de la réunion qu’il a tenue en fin de semaine passée avec les présidents des deux Ligues professionnels.
Lors de ce conclave, l’homme fort actuel du sport roi dans le pays a tout simplement averti que son instance passera désormais à l’application des directives de la FIFA et la fameuse circulaire 1628 qui n’a pas été jusqu’ici totalement respectée. Et si jusque-là les clubs dont les dettes sont inférieures à 10 millions de dinars échappent aux sanctions de la FAF, cette barre sera revue à la baisse dès l’été prochain.
Les clubs concernés n’auront plus droit de recruter si leurs dettes dépassent les 5 millions, puis ça sera 2 millions de dinars. Ce n’est pas tout, puisque les clubs devront répondre dans un délai de 15 jours aux verdicts de la CRL, tout en disposant d’un délai de 45 jours pour régler la dette.
La commission de discipline prendra ensuite le dossier en mains, elle pourra prononcer des sanctions allant de l’interdiction de recrutement jusqu’à une interdiction de transférer (dans les deux sens) puis recourir à la défalcation de points et enfin, la rétrogradation, selon Zetchi.
Les dirigeants des clubs algériens sont ainsi plus que jamais interpellés pour stopper l’hémorragie, eux qui donnent l’impression de n’avoir pas conscience du danger guettant leurs clubs, et ce au vu des salaires faramineux proposés aux joueurs, notamment lorsqu’il s’agit de recruter de nouveaux éléments, avant de se retrouver par la suite incapables d’honorer leurs engagements, malgré toutes les subventions allouées par le MJS et les autorités locales.