Stérile offensivement, la Tunisie s’est mise dans une situation très délicate au Mondial en s’inclinant samedi 1-0 contre l’Australie, victorieuse grâce à un but de Mitchell Duke au stade Al-Janoub de Doha.
Pour espérer encore se qualifier pour les 8e de finale, les « Aigles de Carthage », qui ne comptent qu’un seul point, devront impérativement battre la France, championne du monde en titre, lors de leur troisième match, et espérer une conjoncture favorable dans le groupe.
L’Australie en revanche peut continuer à rêver, puisqu’une victoire contre le Danemark lui ouvrirait les portes de la phase à élimination directe. Après 20 premières minutes soporifiques, où l’Australie a monopolisé le ballon mais sans jamais porter le danger vers le but d’Aymen Dahmen, les « Socceroos » ont été les premiers à trouver l’ouverture.
Sur un contre, Mitchell Duke a repris victorieusement de la tête un ballon en profondeur de Craig Goodwin, l’homme qui avait marqué l’unique but australien contre la France (4-1). Ce but n’a pas vraiment réveillé les Tunisiens, certes présents dans l’engagement physique, mais longtemps dénués d’inspiration dès lors qu’ils récupéraient le ballon.
Il a fallu attendre la 38e minute pour voir la première action intéressante des Aigles de Carthage, lorsque leur capitaine Youssef Msakni a tenté de s’infiltrer dans la défense adverse, en vain.
Les Tunisiens, qui avaient montré d’autres qualités lors de leur entame de compétition contre le Danemark (0-0), ont ensuite eu un temps fort, avec deux occasions franches: Mohamed Dräger, à la conclusion d’un contre, a d’abord obligé le gardien australien Mathew Ryan à une belle parade (41e), avant que Msakni, encore lui, ne se retrouve en position idéale pour une reprise sans contrôle face au but, à la réception d’un centre d’Issam Jebali (45e+3).
Manque de buteur
Mais le capitaine des Aigles n’a pas cadré, et c’est l’Australie qui est rentrée aux vestiaires avec un but d’avance, au grand désarroi des quelques 20.000 supporteurs tunisiens venus encourager leur équipe, tout de rouge vêtus. Les Tunisiens sont revenus après la pause avec de bien meilleures intentions. Possession, tentative de percussion, utilisation des couloirs.
Tout y était? Non, car l’efficacité devant le but a fait défaut jusqu’au bout aux Nord-Africains: Jebali s’est enferré dans la défense (52e), Msakni a échoué sur le gardien Mathew Ryan, juste avant de tenter un tir de loin encore capté par le portier australien (72e).
Ni Msakni, qui à 32 ans revient de blessure et a peu joué dans son club qatari de tout le mois d’octobre, ni le Montpelliérain Wahbi Khazri, entré en fin de match pour tenter de sauver son équipe, n’ont réussi à faire oublier l’absence lors de ce Mondial d’un véritable buteur tunisien.
En face, les Socceroos ont joué les contres à fond pour tenter le KO, et Mathieu Leckie a échoué de justesse sur le gardien Aymen Dahmen (71e). Mais le score n’a plus évolué.