L’ancien ailier droit de la JS Kabylie, Mounir Dob, a appelé les joueurs à faire preuve de «solidarité» et avoir «une assise défensive solide», pour espérer remporter la Coupe de la Confédération de football, à l’occasion de la finale, samedi face aux Marocains du Raja Casablanca au stade de Cotonou (Bénin, 20h00).
«Chaque joueur doit se battre pour son coéquipier et ne pas se contenter uniquement d’accomplir la tâche qui lui a été assignée : défendre en bloc et attaquer en bloc. C’est ce qui nous avait permis de remporter avec la JSK trois Coupes de la CAF de suite. Il faut se battre comme un seul joueur. Il doit y avoir une assise défensive solide et surtout éviter d’encaisser, c’est très important dans ce genre de match.
La JSK a réussi à prendre le dessus sur la RS Berkane, tenante du titre, puis éliminer le CS Sfax (en quarts de finale), ce n’est guère le fruit du hasard, donc cette équipe est capable de remporter le trophée», a indiqué Mounir Dob à l’APS.
En homme averti, le frère de l’ancien attaquant Fodhil Dob a souligné l’importance de rester concentré sur cette finale et surtout oublier la double victoire en demi-finales face à Coton Sport, «un adversaire plus faible que le Raja». «Le Raja Casablanca n’a rien à voir avec Coton Sport, battu à quatre reprises cette saison par la JSK. Le Raja est une équipe coriace, réputée sur le plan continental, qui a réalisé un parcours exemplaire (une seule défaite à Monastir, ndlr).
C’est un adversaire solide et efficace qu’il faudra prendre très au sérieux. Les joueurs devront vite se remettre de l’euphorie de leur qualification en finale et se concentrer dix fois plus sur le Raja Casablanca, qui reste une équipe d’un autre calibre. C’est un derby maghrébin qui va se jouer sur de petits détails».
Dob, qui s’est reconverti en entraîneur depuis quelques années, a reconnu que le Raja Casablanca partira avantagé par le facteur expérience, mais reste persuadé que les coéquipiers du capitaine Réda Bensayah vont se surpasser. «Cette finale va se jouer sur un seul match, c’est un détail qui peut arranger beaucoup plus les affaires de la JSK que celles du Raja.
Les joueurs kabyles manquent certes d’expérience pour ce genre de rendez-vous par rapport à leur adversaire, mais je suis persuadé que la volonté et la motivation seront de mise chez eux afin de se surpasser». L’ancien joueur du CR Belouizdad a ainsi relevé l’importance de «faire douter l’adversaire» : «Les joueurs marocains sont expérimentés, il faut les faire douter.
Les attaquants devront également faire preuve d’efficacité devant les buts et essayer de marquer en premier. C’est un match purement tactique, où chaque entraîneur va élaborer son propre schéma pour essayer de remporter cette finale». Mounir Dob n’a pas tari d’éloges sur l’entraîneur français Denis Lavagne, arrivé en janvier dernier en remplacement de Youcef Bouzidi.
«Lavagne y est pour quelque chose dans le parcours réalisé par la JSK. Le mérite revient certes aux joueurs qui se sont battus, mais Lavagne a apporté beaucoup sur le plan tactique et organisationnel». Invité à replonger dans le passé et l’exploit réalisé par la JSK au début des années 2000, Dob a relevé un aspect commun entre l’ancienne et l’actuelle génération. «Lors de notre premier trophée remporté en 2000, il y a avait des joueurs talentueux.
Nous avons réussi à éliminer le tenant du titre l’ES Sahel en quarts de finale, avant de battre Al-Ismaïly en finale. Nous n’étions pas favoris, mais nous avons pu relever le défi. Comme l’appétit vient en mangeant, nous avons remporté par la suite deux autres titres en 2001 et 2002, en dominant outrageusement cette épreuve. Pour la finale de samedi, nous sommes pratiquement devant le même cas de figure. Avec la volonté et la détermination, cette génération est capable d’aller chercher un nouveau trophée», a-t-il conclu.