Beaucoup de choses ont été dites sur les rapports tendus qu’avait le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi avec son homologue de la CAF, Ahmad Ahmad. Pis, le patron du football algérien, en poste depuis près d’une année, a failli faire l’objet d’une sévère sanction de la part de l’instance continentale en marge de son dernier congrès abrité par le Maroc.
Tout le monde est unanime d’ailleurs à dire que le fondateur du PAC l’a échappé bel. Et si l’homme a évité cette sanction, qui allait du reste porter préjudice à l’image de marque de l’Algérie, c’est tout simplement parce qu’il y avait un gros travail ayant été réalisé dans les coulisses par des personnalités sportives algériennes.
Parmi ces personnalités, on peut citer l’ex-président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Ce dernier, en dépit de tout ce qui se dit au sujet de ses rapports compliqués avec Zetchi, a mis à profit ses relations amicales avec le Malgache Ahmad Ahmad pour dissuader ce dernier à sanctionner son remplaçant à la tête de l’instance footballistique nationale.
C’est du moins, la révélation qu’a faite, Mourad Mazar, le président de la Fédération internationale anti-corruption sportive, présent aux travaux de l’AG ordinaire de la CAF en tant qu’invité.
«Je vais peut être surprendre plus d’un en affirmant que Raouraoua était pour beaucoup dans l’annulation de la sanction prévue contre Zetchi. Profitant de ses relations privilégiées avec le président de la CAF, l’ex-patron de la FAF est intervenu auprès d’Ahmad Ahmad pour lui demander de prendre en compte le respect qu’il voue en personne aux institutions algériennes, d’autant qu’il a tout le temps vanté l’Algérie et son apport sur la scène africaine. Cela a beaucoup pesé dans le revirement de situation qu’a prise l’affaire Zetchi», a confié Mazar.
L’ancien président du CSC a expliqué, en outre, qu’il avait eu lui aussi une discussion avec le nouvel homme fort du football africain, au cours de laquelle ce dernier s’était montré disponible à passer l’éponge, même s’il a beaucoup regretté le comportement de Zetchi en réaction au rejet de la candidature d’Ould Zmirli aux élections du comité exécutif de la CAF.
«Ahmad Ahmad est quelqu’un qui aime tant l’Algérie. Il n’a jamais oublié qu’il avait été soigné chez nous. Il n’est pas ingrat, d’où sa décision de pardonner à Zetchi. Cela dit, même le président de la FAF a reconnu sa faute et s’est excusé auprès d’Ahmad Ahmad lors d’un tête-à-tête qu’ont eu les deux hommes au Maroc», a ajouté Mazar.