Le prometteur international algérien Badreddine Bouanani a admis qu’il souffre de quelques faiblesses qu’il devra y remédier pour progresser davantage à l’avenir et franchir, par là même, une nouvelle étape de sa carrière de footballeur pour répondre aux attentes de ses fans et ceux de l’équipe nationale.
Le joueur de 20 ans, qui évolue avec le club français de l’OGC Nice depuis l’été 2022 où il est lié par un contrat qui s’étend jusqu’en juin 2029, commence graduellement à retrouver ses repères avec l’équipe de la Côte d’Azur cette saison, ce qui lui a permis, depuis quelques semaines, de gagner du temps de jeu sous la houlette de l’entraîneur français Frank Hayes.
Depuis le début de la saison en cours, l’international algérien a participé à 19 matches avec Nice, toutes compétitions confondues, dont huit comme titulaire, parvenant à inscrire trois buts, ce qui confirme l’amélioration progressive de ses statistiques après son prêt de prêt Lorient où il a évolué lors de la deuxième partie de l’exercice passé.
Les prestations irrégulières de Bouanani lui ont valu de sortir des plans du sélectionneur national, Vladimir Petkovic, lui qui joue dans un poste où la concurrence est très rude avec la présence de joueurs talentueux, tels que Riyad Mahrez et Anis Hadj Moussa, pour ne citer que ces deux-là.
Le joueur algérien s’est exprimé, hier, au journal français « L’Equipe », de ses faiblesses et les lacunes sur lesquelles il devra travailler dans la période à venir, en déclarant: « Quand j’ai commencé en première division française (saison 2022-23), tout était beau pour moi, j’étais un peu aimé. Mais après la première saison, les choses commençaient à être plus compliquées pour moi.
L’entraîneur Farioli (arrivé à l’été 2023) attendait beaucoup de moi, notamment concernant le travail sans ballon’’. Et de poursuivre : ‘’ Quand je jouais avec les jeunes, je n’avais pas besoin de courir beaucoup pour pouvoir marquer et délivrer des passes décisives, mais quand j’ai atteint le haut niveau, je me suis retrouvé lancé dans le bain et dans l’obligation d’accomplir tout cela. J’essaie vraiment de travailler là-dessus et je pense que j’ai progressé, mais il y a encore beaucoup à faire, notamment au niveau de l’intensité des courses ».
Il conclut que le manque de compétition lui a joué un mauvais tour, estimant qu’il était dans la bonne voie, vu que ses apparitions sont devenues de plus en plus fréquentes, et qu’il ne devait pas abandonner. De son côté, l’entraîneur français Lionel Rouxel a estimé que les carences du jeune talent algérien se situent dans la défense, la gestion de ses efforts physiques et sa vitesse.
Il a indiqué à ce propos : « J’ai beaucoup travaillé avec lui sur les trois étapes de l’effort : attaque, défense et répétition de l’attaque. Il a une qualité technique supérieure à la moyenne, mais ses performances étaient parfois inférieures à celles des autres’’.
Ce technicien, qui a travaillé avec les jeunes sélections de France desquelles Bouanani faisait partie, a, en outre, affirmé que le joueur a ‘’une forte personnalité’’, poursuivant que lors des Jeux Méditerranéens de 2022, tenue à Oran, ‘’nous avons joué contre l’équipe nationale algérienne et devant 30.000 supporters algériens, et nous avons obtenu un penalty 10 minutes avant la fin et le score était à égalité (2-2), Bouanani n’a pas hésiter à avancer pour l’exécuter magistralement, parvenant à contrôler ses émotions, alors qu’il n’avait à l’époque que 17 ans. C’est cette force de caractère qu’il doit montrer dans le championnat de Ligue 1’’.