Le suspense est de mise au sujet de l’heureux pays qui sera désigné pour accueillir la CAN2025. Depuis octobre 2022 et le retrait de l’organisation de cette épreuve à la Guinée, le monde du football africain attend avec impatience de connaître l’identité du pays-hôte retenu pour accueillir le tournoi à sa place.
Au regard des tergiversations de la Confédération africaine de football (CAF) concernant la date retenue pour trancher sur le dossier, on devine que la première instance footballistique continentale trouve du mal pour y faire.
Le mois dernier, le président de la CAF, Patrice Motsepe, avait calmé le jeu à ce sujet et assuré que l’instance n’a fixé aucune date pour cette annonce.
Au cours des dernières semaines, beaucoup misaient toutefois sur le Congrès de la FIFA, prévu le 16 mars à Kigali au Rwanda pour voir la CAF mettre un terme au suspense.
Si cette option a effectivement été sérieusement envisagée, elle a finalement été abandonnée, selon des sources à la FAF, qui a présenté officiellement le dossier de candidature de l’Algérie.
Il ne faut donc pas s’attendre à connaître l’identité de l’heureux élu dès les prochains jours… Alors que l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Maroc, la Zambie et le duo Bénin-Nigeria sont candidats, la CAF attendrait en effet toujours les rapports d’inspection du cabinet d’audit indépendant chargé d’inspecter les différents pays.
De plus, le roi Mohammed VI doit être décoré par l’instance panafricaine le 14 mars à Kigali pour sa « contribution au football africain» et l’annonce au même moment du choix du pays-hôte, surtout si celui-ci venait à être le Maroc, donnerait trop l’impression que les dés sont pipés en faveur du Royaume chérifien, mieux implanté dans les coulisses de la CAF.
Dans ce contexte, l’instance pourrait renoncer à effectuer son annonce au premier trimestre 2023 et songerait à patienter éventuellement jusqu’au 13 juillet, date de l’assemblée générale prévue à Cotonou au Bénin.
En attendant, les tractations de coulisses se poursuivent, au moment où l’instance africaine, qui fait face à de grosse pression de la part de son vice-président, le patron de la Fédération marocaine de football, Faouzi Lekjaâ, un serviteur du »Makhzen », sait pertinemment que sa crédibilité est en jeu. Et pour cause, la réussite de la précédente édition du CHAN, tenue en Algérie, l’a mise dans la gêne.