Où va notre football ?

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Où va notre football ?

Même si peu de gens tablaient sur la sélection nationale des moins de 17 ans pour remporter le trophée de la coupe d’Afrique des nations de sa catégorie, même si celle-ci se déroule at-home, il n’en demeure pas moins que tout le monde avait nourri l’ambition de voir nos jeunots valider l’un des quatre billets du Mondial mis en jeu pour l’occasion.

Finalement, ni l’un ni l’autre objectif n’a été réalisé, au grand dam des supporters algériens, notamment ceux qui ont bien garni les tribunes du stade du Chahid Hamlaoui, mercredi passé, à l’occasion du match de quarts de finale contre le Maroc. Un match qui a tourné tout simplement à l’humiliation après cette défaite des Algériens sur le score sans appel de 3-0.

Ce n’est pas seulement ce revers, le deuxième sur le même score dans cette compétition subi par les protégés de l’entraîneur Rezki Remane qui a, à lui seul, déçu les amoureux des Fennecs, mais c’est surtout la manière de jouer proposé par les camarades du gardien de but Hammache qui a déchanté plus d’un.

En fait, les internationaux algériens, pourtant renforcés par des joueurs formés en France, n’ont à aucun moment convaincu tout au long de ce tournoi. Leur élimination en quarts de finale, qu’ils ont atteints au forceps, fut somme toute logique au regard des copies ternes qu’ils ont rendues lors de leur quatre matchs joués.

L’Algérie sera donc privée encore d’une Coupe du monde. En effet en s’inclinant face aux lionceaux du Maroc, l’équipe d’Algérie sort précocement de la CAN U17, mais aussi officiellement éliminée de la Coupe du Monde de la même catégorie. Les doigts accusateurs sont pointés vers la FAF et ses responsables qui ont montré, pour la énième fois leurs limites, s’insurge-t-on dans les milieux footballistiques nationaux.

En tout cas, les statistiques ne plaident guère en faveur des responsables du football national dont on réclame déjà le départ. En effet, en l’espace d’une année et demie, le sport roi en Algérie a subi pas moins de six revers.

La série noire à commencé dès janvier de l’année 2022 au Cameroun lorsque la première sélection, que dirige Djamel Belmadi, a été éliminée dès le premier tour de la CAN.

Une élimination sans gloire du détenteur du titre africain qui va être suivie, deux mois après, par une autre amère élimination, cette fois-ci, dans les barrages retour du Mondial, de surcroît à domicile contre le Cameroun. Un échec qui avait l’allure d’une catastrophe nationale, tellement tout un peuple misait sur une cinquième participation algérienne dans la messe footballistique internationale.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la sélection nationale des moins de 23 ans va échouer à se qualifier à la CAN de sa catégorie et par ricochet aux jeux olympiques de 2024 à Paris, même si elle a été repêché après un premier revers contre la RD Congo.

Les U20 n’ont pas été mieux chanceux, puisqu’ils étaient eux aussi privés de la phase finale de la CAN de leur catégorie, en échouant lors du tournoi nord africain qualificatif à cet évènement. Quelques semaines auparavant, plus précisément lors des jeux méditerranéens tenus l’été passé à Oran, les U18 ont quitté le tournoi dès le premier tour en dépit de l’apport indéfectible du public des stades de Sig et d’Oran.

Sans oublier aussi l’échec de la sélection nationale des joueurs locaux qui n’a pas réussi à s’adjuger le trophée d’un CHAN joué chez nous, même si elle s’est faite avoir en finale et de surcroît aux tirs au but, un jeu de poker.
Pour d’aucuns, le football algérien n’a jamais touché le fond comme c’est le cas lors de cette année et demie. Cela nécessite une révolution à tous les niveaux.

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