Il y a quelques jours, une prise de bec a eu lieu au siège de la FAF entre le vice-président de la FAF, Amar Bahloul, et le premier responsable de la commission fédérale d’arbitrage, Mohamed Bichari.
Et pour cause, le premier nommé a voulu interférer dans le travail du second qui n’a pas apprécié cette attitude non sans aller au charbon avec son interlocuteur.
Ce premier couac depuis l’installation du nouveau bureau fédéral a vite interpellé le patron du football algérien, Charef-Eddine Amara. Ce dernier n’a pas hésité d’ailleurs à remettre à sa place Bahloul le mettant en garde contre toute immixtion dans le travail de la CFA à l’avenir.
En fait, le successeur de Zetchi a voulu prendre le taureau par les cornes en interdisant à ses pairs du bureau fédéral de s’interférer de près ou de loin dans le dossier de l’arbitrage.
L’avertissement qu’il a adressé à Bahloul renseigne, on ne peut mieux, de faire de son intention de faire la rupture avec les pratiques du passé, lorsque plusieurs parties, aussi bien au sein du bureau fédéral qu’à l’extérieur, se livraient une bataille sans merci dans les coulisses autour notamment des désignations des arbitres pour les matchs du championnat ou de la coupe d’Algérie. Un état de fait qui a porté énormément préjudice à l’arbitrage algérien et provoqué des scandales à répétition dans nos stades.
Amara veut tout simplement réhabiliter l’arbitrage algérien qu’il considère même comme l’un des meilleurs en Afrique. «Quoi que nous disions, nous avons un des meilleurs, pour ne pas dire le meilleur arbitrage en Afrique», a déclaré le président de la FAF lors de son investiture à la tête de la première instance footballistique nationale.
Le désormais ex-président du CRB s’est appuyé sur la finale de la dernière édition de la Coupe de la CAF entre les deux pôles du football égyptien, sous la houlette d’un trio algérien. Le président de la FAF a également exprimé son soutien et celui de son Bureau fédéral à l’ensemble du panel d’arbitrage, en particulier les arbitres internationaux qui brillent régulièrement sur les terrains, que ce soient au niveau national ou international.
Charaf-Eddine Amara s’est dit conscient des conditions et de l’évolution des mécanismes de travail des arbitres, d’où la nécessité de s’orienter vers le renouvellement et la modernisation de l’arbitrage algérien, deux points, entre autres, consignés dans le programme du nouveau président.
Dans le même contexte, le vice-président de la CFA, Bichari, a reçu les arbitres qui ont exprimé leur mécontentement suite aux récentes promotions au rang d’arbitre fédéral. Ce dernier les a rassurés, tout en avouant qu’il y a eu des erreurs après avoir vérifié la liste établie par l’ancien bureau.
Il s’est engagé à revoir les dossiers de manière approfondie et transparente et à publier une liste additive si nécessaire. Bichari a eu un long entretien avec le président de la FAF et l’actuel président de la CFA afin de mettre fin à la polémique. Amara a décidé de geler la liste des arbitres promus au rang de « fédéral », après avoir remarqué des anomalies. Une nouvelle liste sera élaborée lors de la réunion de mai 2021. Voilà un grand chantier qui attend le nouveau patron du sport roi dans le pays.
