L’élimination dès les huitièmes de finale contre le Bayern Munich (0-1, 2-0) signe l’échec retentissant de la MNM au Paris Saint-Germain et pose la question de l’avenir de ce trio de superstars, constitué de Lionel Messi, Neymar et Kylian Mbappé.
Mbappé, une étoile à retenir
« Si je liais mon avenir à la Ligue des champions, et je ne manque pas de respect au club, je serais parti très loin! Je suis ici, je suis très content et pour l’instant, je ne pense à rien d’autre que de faire les beaux jours du PSG », a lancé samedi le champion du monde 2018 après son 201e but, nouveau record du club, contre Nantes (4-2) en Ligue 1.
De quoi rassurer les dirigeants et supporters parisiens sur le futur immédiat du crack de Bondy, sous contrat jusqu’en 2024.
Si en début de saison, l’attaquant français a eu quelques états d’âme, peu satisfait du recrutement et des promesses faites par le club au moment de sa prolongation en grande pompe en mai 2022, le climat a singulièrement évolué. Mbappé ne lie plus son destin à une campagne réussie en C1, prenant même de plus en plus de poids dans le vestiaire parisien dans un rôle de leader.
L’idole du Parc des Princes devrait tout de même voir revenir à la charge les prétendants dès cet été. Mais il est bien placé pour le savoir: les propriétaires qataris du PSG savent se montrer inflexibles quand il s’agit de retenir un joueur, quelle que soit l’offre.
Difficile dans ces conditions de les imaginer laisser partir un attaquant de cette dimension, érigé l’été dernier comme l’élément central du projet parisien.
Messi en a-t-il envie?
En lice pour le titre officieux de meilleur joueur de l’histoire, la « Pulga » n’aura pas marqué Paris d’une empreinte indélébile et sa relation affective avec le club n’a jamais atteint des sommets lyriques.
Messi n’a pas aimé les sifflets du Parc – adressés aussi à Neymar – après l’élimination face au Real Madrid en Ligue des champions, en mars 2022.
Si le stade de la Porte d’Auteuil chante des « Meeeessi! Meeeessi! » avant ses coups francs, il a surtout vu les derniers feux de l’étoile.
Sa seconde saison est meilleure, il a déjà marqué plus de buts (18 contre 11) et délivré de passes décisives (16 contre 15) qu’en 2021-2022. Sa famille semble s’adapter à Paris, après une première année plus difficile, et le club et son entourage discutent selon plusieurs médias d’une éventuelle prolongation de son contrat, qui se termine en juin.
Mais après avoir enfin conquis la Coupe du monde, la tentation est grande pour Messi de tirer un trait sur le très haut niveau alors que l’Inter Miami de David Beckham ou le richissime championnat saoudien lui font les yeux doux.
Neymar trop fragile
Recrutement en or massif de 2017, en même temps que Mbappé, pour 220 millions d’euros, le Brésilien n’a jusqu’ici brillé que par intermittences au PSG, entre blessures et caprices, et sa grave blessure à la cheville droite, qui va nécessiter une opération et compromet sa fin de saison, ne fait qu’alourdir son cas.
Pourtant quand il est bien luné, le Brésilien est irrésistible. C’est lui qui emmène son équipe en finale de C1 2020, perdue contre le Bayern (1-0), et sa première partie de saison, avant la Coupe du monde au Qatar, était magnifique.
Mais il n’a joué que 49% des matches de Ligue 1 depuis son arrivée (112 sur 228) et 41 sur 55 matches de Ligue des champions, un maigre rendement pour un joueur de ce prix.
« Ney » a manqué des matches couperets contre le Real Madrid, Manchester United ou le Barça et ses relations fluctuantes avec le « Kyky », marquées cette saison par l’épisode du « penaltygate », n’arrangent rien.
Il n’a pas toujours clamé son amour pour Paris, à l’image de ses déclarations sur la « remontada » infligée au club par son FC Barcelone comme étant son meilleur souvenir. Et lui non plus n’a pas aimé les sifflets de la saison dernière.
Mais l’ex-prodige de Santos possède un mirifique contrat jusqu’en 2027 et le PSG, même s’il souhaitait s’en séparer comme il en a eu l’intention l’été dernier, aura bien du mal à trouver un acquéreur capable de lui assurer des émoluments princiers comparables à ce qu’il perçoit actuellement dans la capitale (36 millions d’euros net par an, selon Le Parisien).