Recrudescence de la violence dans les stades algériens : Envahissement des terrains, la nouvelle «mode» des énergumènes

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C’est devenu désormais une mode dans les stades algériens. L’envahissement de terrain par de pseudo-supporters a marqué les dernières rencontres des deux championnats professionnels en Algérie.

Rien que pour le week-end passé, deux stades ont connu ce phénomène, à savoir ceux de Chlef et Sidi Bel-Abbès. Dans les deux matchs, l’envahissement du terrain s’est produit à la mi-temps. Dans les deux rencontres aussi, les clubs locaux se sont inclinés, ce qui explique en partie la réaction de leurs supporters, qui n’ont pas attendu la fin du match pour manifester leur colère.

Face à cette recrudescence de la violence dans les stades algériens, tous les regards sont braqués vers la FAF. Cette dernière est censée agir pour y mettre un terme, même si elle n’est pas la seule concernée par cette interminable lutte contre ce fléau qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes dans les stades algériens. L’instance que président Kheïreddine Zetchi devrait tout simplement durcir les sanctions à l’encontre des clubs à l’approche de la fin de la saison qui s’annonce extrêmement difficile.

En tout cas, le bureau fédéral, réuni jeudi passé, a averti les clubs qu’en cas d’envahissement de terrain c’est l’équipe qui reçoit qui sera sanctionnée par la perte du match, allant jusqu’à la défalcation des points. En ce sens, le club recevant est appelé à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le match se déroule dans les meilleures conditions possibles pour assurer la sécurité au club visiteur, mais aussi celle des officiels, dont les arbitres et le délégué du match.

Toutefois, cette mesure n’a guère été appliquée par les arbitres à Chlef, ni à Sidi Bel-Abbès. Selon l’ex-arbitre, Mohamed Zekrini, jusqu’à samedi, les referees n’ont pas été informés de cette décision. D’ailleurs, même le site officiel de la FAF n’avait pas encore publié les décisions de la réunion du bureau fédéral. Il faudra souligner que dans d’autres pays, un simple jet de projectile ou une agression d’un arbitre entraînent l’arrêt du match. Or, en Algérie des envahissements de terrain très dangereux de la part d’énergumènes n’ont pas amené l’arbitre à arrêter le match en raison de l’injonction de certaines parties influentes.

Aussi, les délégués de match ne sont pas innocents, dans la mesure où certains d’entre eux font dans la complaisance, en témoignent les rapports qu’ils rédigent et dans lesquels ils occultent tous les éléments pouvant entraîner la sanction du club qu’ils défendent. La décision de la FAF d’arrêter un match en cas d’envahissement de terrain risque fort bien d’être différemment interprétée, car le terrain peut être envahi par cinq, dix ou des dizaines de personnes et il reste à savoir dans quel cas la décision d’arrêter le match doit intervenir. L’on risque tout simplement de ne pas sortir de l’auberge.

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