On ne le dira jamais assez : le football local a besoin d’une véritable révolution pour espérer hisser son niveau. Et même si ce sport roi dans le pays est passé au mode professionnel depuis 2010, rien n’a changé désormais par rapport au système amateur prôné depuis l’indépendance, ce qui constitue tout simplement un échec à cette expérience du professionnalisme.
Même les pouvoirs publics s’attellent justement depuis quelques mois à revoir radicalement la gestion des clubs dits professionnels en Algérie après s’être rendu compte que l’écrasante majorité est en situation de faillite.
Dans de telles circonstances, il était peut être illogique de tabler sur la sélection nationale formée des joueurs de notre championnat, dont le niveau est jugé par tout le monde de très modeste, pour ne pas dire faible, afin de s’adjuger le trophée de la 7e édition du CHAN, même si cette dernière se déroulait dans notre pays.
D’ailleurs, depuis la création de cette épreuve en 2009, il s’agissait de la deuxième fois seulement que l’Algérie participe dans ce tournoi. La première remonte à 2011 lorsque les Verts avaient terminé à la 4ème place, mais depuis les Fennecs ont échoué à se qualifier au tournoi final de cette compétition. Ils ont attendu jusqu’à ce que le pays hérite de l’organisation du CHAN pour y prendre part.
Et même si la bande à Madjid Bougherra a réussi un parcours sans faite avec des statistiques flamboyantes, il n’en demeure pas moins que la manière n’y était pas ou presque. Les propos tenus par Bougherra à l’issue de la finale, perdue aux tirs au but, résument, du reste, l’état actuel du football local.
«Je suis un entraineur pas un formateur. Il faudra travailler pour former des joueurs et créer des écoles de formation. Il s’agit là du seul moyen pour que notre championnat progresse à l’avenir», a-t-il lancé. L’ancien attaquant de l’équipe nationale d’Algérie, Rafik Djebbour s’est exprimé lui aussi en marge de la finale du CHAN-2023 remporté par le Sénégal face aux Fennecs de Madjid Bougherra. Djebbour qui a assisté à ce match au stade Nelson Mandela, a donné aussi son avis sur le tournoi globalement.
«On a vraiment profité durant cette édition de CHAN, d’ailleurs c’est toute la presse mondiale qui a parlé de ce tournoi ».
Par ailleurs, comme tout le monde, Djebbour a insisté sur un retour à la formation et de lancer des académies de football : «lors de cette finale, on a affronté une équipe sénégalaise dont ses joueurs sont issues des académies, ce qui n’est pas le cas pour nos joueurs, mais ces derniers ont donné le meilleur d’eux et on est fiers. On doit continuer à travailler sans arrêter, et surtout franchir un nouveau cap et lancer des académies », a-t-il précisé.
