Ce n’est un secret pour personne : le professionnalisme en Algérie s’est avéré un total échec. Après dix ans de pratique, l’on a décidé de revenir à la case départ, dans l’espoir surtout de repartir cette fois-ci sur de bonnes bases.
Le nouveau système de compétition qui entrera en vigueur dès la saison prochaine, avec la mise en place d’un seul championnat professionnel composé de 18 équipes, se voudrait une nouvelle tentative de la réforme recherchée.
Cependant, ce n’est pas aussi facile pour l’actuelle direction de la FAF de tout effacer et reprendre à zéro. L’expérience de la dizaine d’années de professionnalisme va sûrement laisser des séquelles qui seront très difficiles à soigner. On pense notamment aux centaines de milliards de centimes de dettes sous lesquelles croule la quasi-totalité des clubs. Un état de fait qui met les présidents des sociétés sportives par actions en danger. Ils risquent d’ailleurs des poursuites judiciaires les exposant à des peines pouvant même les conduire en prison.
C’est ce qui inquiète le plus les présidents concernés, au point de demander aujourd’hui de reporter la mise en application du ‘’vrai’’ professionnalisme. On rappelle à ce propos que lors d’une récente réunion du bureau fédéral, il a été décidé de lancer la licence de club « pro » pour la prochaine saison.
Une liste de 19 documents doit être présentée par chacun des 18 clubs professionnels l’an prochain, une plateforme de documents ayant plongé dans la panique les présidents de clubs. C’est d’ailleurs pour cette raison que la FAF a décidé de les convoquer pour les prochains jours afin de les éclairer sur le nouveau cahier des charges, et aussi les rassurer, en leur montrant la voie à suivre pour rassembler les 19 documents.
Cette réunion à laquelle assistera la DCGF verra la présence d’experts qui apporteront les éclairages nécessaires sur l’opération d’assainissement des SSPA. Les problématiques des clubs sont connues, mais ce sont les solutions qui font défaut, du moins pour le moment, et la FAF a décidé de crever l’abcès en tentant de sauver le professionnalisme comme elle peut, et ce malgré la pression des clubs de plus en plus pauvres, et dans une conjoncture économique difficile.
La première étape dans ce processus engagé par l’instance fédérale étant d’assainir au maximum les situations administratives et surtout financières des clubs en vue de leur possible reprise par des entreprises d’ici juin prochain. Les pouvoirs publics ont promis d’y remédier. Attendons donc pour voir.