Se dirige-t-on vers un bras de fer entre la nouvelle direction sportive du club sportif amateur (CSA) de la JSK et la SSPA du club, que préside Farid Mellal ? Tout porte à le croire, au regard des récentes déclarations du nouveau boss du CSA, Djaffar Aït Mouloud.
En effet, l’ancien président de la Fédération algérienne de handball promet d’ouvrir le capital afin de permettre à la JSK de retrouver son lustre d’antan.
Certes, il n’a jamais évoqué le nom du président de la SSPA, Cherif Mellal, depuis son élection, mais le fait de répéter à chaque fois que la JSK a besoin d’ouvrir son capital pour qu’elle ne soit pas distancée par le CRB, l’USMA et le MCA, sous-entend qu’il n’est pas satisfait de la manière avec laquelle est géré le club ces dernières années.
Dans la foulée, Ait Mouloud entend réhabiliter la direction du CSA, qui détient la majorité des actions de la SSPA du club, en lui permettant d’exercer son rôle dans le conseil d’administration de la SSPA. Cela va se traduire, selon ses dires, par la présence de la CSA aux réunions du conseil d’administration.
Mais c’est surtout l’ambition d’ouvrir le capital de la SSPA qui est en train de devenir une obsession pour le président du CSA, qui a été élu dans son nouveau poste il y a quelques jours. Il s’agit pour lui du processus inévitable que les Canaris doivent absolument prôner pour que la JSK recouvre son image de marque.
Cependant, les observateurs se demandent d’ores et déjà si Aït Mouloud n’envisage pas d’évincer le président Mellal de son poste, en insistant sur l’ouverture du capital. Mellal, comme on le sait, gère le club d’une main de fer depuis son intronisation à la tête de la SSPA, au mois de février 2017, mais il a fini par perdre le soutien des fans.
L’homme préfère jusque-là ne faire aucun commentaire sur l’élection d’Aït Mouloud, mais le fait que ce dernier insiste sur l’ouverture du capital, cela pourrait lui donner déjà matière à réfléchir et nourrit en lui de réelles appréhensions.
On connaît d’ailleurs bien la position de Mellal dans ce registre, puisqu’il ne rate aucune occasion pour rappeler que la JSK n’est pas à vendre. Mellal a jusque-là résisté à des tentatives de destitution de la part de certains actionnaires, dont la dernière en date au mois de janvier dernier, mais comme l’ancien président du CSA, Samy Idrès, et Malik Azlef avaient rallié son camp, ses opposants avaient échoué dans leur entreprise. Avec l’arrivée d’Aït Mouloud à la tête du CSA, les données risquent de changer et l’épée de Damoclès est désormais bel et bien suspendue sur la tête de Mellal.