Le championnat à peine repris, Manchester City et le Séville FC mettent les voiles pour Athènes, où les lauréats des dernières Ligue des champions et Ligue Europa se disputent mercredi soir la Supercoupe d’Europe, un trophée que Pep Guardiola connaît bien.
Le puissant club anglais, devenu pour la première fois champion d’Europe en juin à Istanbul, débarque au Pirée, le port de la capitale grecque, pour y défier des Espagnols au rang certes plus modeste, mais experts en bons coups sur la scène européenne.
Malgré une saison très difficile, ponctuée par une décevante douzième place en Liga, les Sévillans ont su une nouvelle fois se sublimer pour décrocher une septième Ligue Europa, record de la compétition.
Le capitaine vétéran Jesus Navas (37 ans), ancien de Manchester City, s’est notamment offert le scalp de Manchester United et de la Juventus Turin sur la route de la finale, avant de ravir la coupe à l’AS Rome de José Mourinho. Le club andalou rêve de jouer un nouveau mauvais tour à un puissant d’Europe, avec l’aide de son gardien marocain Yassine Bounou, de l’expérimenté Ivan Rakitic, des inflammables mais parfois inconstants Lucas Ocampos et Erik Lamela, et de sa menace offensive N.1, Youssef En-Nesyri.
En face, l’armada des Citizens apparaît toutefois beaucoup mieux armée pour disputer de front championnat et compétitions européennes, même sans son milieu à tout faire Kevin De Bruyne, forfait après s’être de nouveau blessé vendredi contre Burnley (3-0) en ouverture de la Premier League.
Sans Ruben Dias ni Bernardo Silva, également indisponibles, le casting des champions d’Europe fait encore peur autour de Rodri, le buteur de la finale contre l’Inter Milan (1-0) en juin, les recrues croates Josko Gvardiol et Mateo Kovacic, le remuant Julian Alvarez et le golgoth d’attaque Erling Haaland.
Sur le bord du terrain, il y aura aussi un duel 100% espagnol à suivre entre Pep Guardiola, entraîneur des Citizens depuis 2016, et José Luis Mendilibar qui a transfiguré le moribond Séville FC de Jorge Sampaoli au printemps dernier. Le technicien catalan se méfie donc des Andalous, certes mal partis vendredi en Liga (défaite 2-1 contre Valence), mais qui auront à coeur de garnir de nouveau leur riche armoire à trophées en faisant déjouer les pronostics, une fois de plus.
Pour Guardiola, le déplacement au stade Karaïskakis du Pirée n’est pas non plus anecdotique . En cas de succès, le lauréat des éditions 2009, 2011 (avec le FC Barcelone) et 2013 (avec le Bayern Munich) rejoindrait l’Italien Carlo Ancelotti au palmarès des entraîneurs les plus titrés en Supercoupe d’Europe.