À l’USMA, l’on n’aura certainement pas le temps de savourer le huitième titre de champion que l’équipe vient de décrocher. En effet, le club est appelé à vivre des moments difficiles, sachant que son propriétaire, Ali Haddad, est toujours détenu au niveau de la prison d’El-Harrach.
Il faut dire que parmi les répercussions de cette situation, l’administration ne parvient plus à assurer le bon fonctionnement du club. Le directeur général Abdelhakim Serrar, s’est d’ailleurs empressé de tirer la sonnette d’alarme avant de rendre le tablier.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, on apprend que l’inspection des impôts a saisi la somme de dix-huit millions de dinars du compte de l’USMA, avant de le bloquer au cours de la semaine dernière.
Cet argent a été viré par le sponsor majeur du club ETRHB, entreprise appartenant à la famille Haddad qui fait l’objet d’une enquête judiciaire. Il devait servir à financer le déplacement à Constantine, la prime du match, ainsi que les diverses dépenses.
Face à cette situation et en l’absence d’un actionnaire capable de boucher ce trou, Abdelhakim Serrar s’est retrouvé dans de beaux draps. Il a dû puiser dans les recettes du match USMA-MCO qui étaient conséquentes pour acheter les billets d’avion et payer l’hébergement de l’équipe à Cirta.
Ce fait inédit à l’USMA, il faut dire ne présage rien de bon pour l’avenir du club. Les caisses sont vides, l’ETRHB et les Haddad sont hors circuit, l’opérateur téléphonique a quitté le navire et du côté du dernier sponsor qui est un constructeur automobile, c’est le flou total.
C’est pour dire que la saison prochaine est compromise, le mercato et la préparation aussi, sans parler des dettes du club qui s’élèvent à plusieurs milliards. Est-ce l’été des problèmes à l’USMA ?
Tout porte à le croire, au moment où l’effectif des Rouge et Noir, qui entreront en lice en Ligue des champions africaine dès août prochain, est sérieusement menacé d’une véritable saignée.
Les meilleurs joueurs usmistes sont convoités par les grosses cylindrées qui tentent de profiter de la confusion prévalant dans le club pour les enrôler, surtout qu’ils ne sont pas payés depuis six mois, comme l’a révélé Serrar lui-même.