Décidemment, l’entraîneur national, Rabah Madjer, n’est pas près d’abdiquer. Après la défaite contre le Portugal, jeudi à Lisbonne (3-0), et au cours de laquelle les Vert ont rendu une énième médiocre copie, il n’a à aucun moment évoqué son avenir avec les Verts, au moment où tout le monde attend son limogeage par le bureau fédéral dans les prochains jours.
Mieux, Madjer est resté fidèle à ses convictions : «L’équipe nationale n’a pas à rougir de sa défaite. Nous n’avons pas perdu contre une équipe de bas niveau, mais face au champion d’Europe en titre qui prépare le Mondial où il aura certainement son mot à dire. Et puis, ce qui nous importe le plus c’est que nous soyons prêts pour la reprise des éliminatoires de la CAN en septembre prochain contre la Gambie. Cela dit, même aujourd’hui on a fait un bon match.
Mes joueurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes», a-t-il dit. Pour Madjer aussi, l’équipe nationale est en train de se préparer pour bien tenir le coup sur la scène africaine, et pas pour rivaliser avec des équipes européennes.
Autrement dit, il ne veut pas qu’il soit jugé face au Portugal, alors que pas plus tard que la semaine dernière, il s’était montré incapable même de gagner contre une modeste équipe du Cap-Vert, de surcroît à domicile.
Dans la foulée, Madjer s’est plaint aussi de ce qu’il a qualifié des «conditions difficiles» dans lesquelles est en train de travailler la sélection nationale, mais sans pour autant entrer dans les détails, sachant au passage que la FAF ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit de mettre le « Club Algérie » dans les meilleures conditions possibles pour atteindre ses objectifs.
Pour sa part, le capitaine des Fennecs contre le Portugal, Yacine Brahimi, a nié que l’équipe nationale soit en crise, rassurant les fans en déclarant à l’issue du rendez-vous de Lisbonne que ses coéquipiers et lui sauront comment revenir en force, alors que son coéquipier Carl Medjani, le plus ancien joueur dans l’effectif actuel de la sélection, lui, a estimé que la responsabilité de la situation d’impasse que connait l’équipe nationale est collective, précisant au passage que ni lui ni ses coéquipiers ne sont habilités à trancher l’avenir du sélectionneur national.