Violence dans les stades : La bête immonde frappe encore

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Ni le deuil, ni les rapports historiques entre les deux formations n’ont dissuadé les énergumènes des stades algériens à frapper encore, du surcroit dans un vendredi qui était censé être une journée de prière et de pensée pour les 257 victimes de la tragédie du crash de l’avion militaire à Boufarik.

Il faut dire que depuis que la JSK a choisi le stade de Constantine pour accueillir le MCA, tout le monde a croisé les doigts. C’est que tous les observateurs savaient pertinemment que ce choix était très risquée en raison de la détérioration cette saison des rapports entre les fans mouloudéens et leurs homologues constantinois qui se sont rongés évidemment du côté des Canaris.

Et ce qui devait arriver arriva dans ce rendez-vous censé être une fête du football algérien, comme ça été le cas souvent lors des clasicos entre les deux équipes. La ville des ponts suspendus a vécu une journée noire. Dès les premières heures de la matinée, et avec l’arrivée à Constantine des premiers groupes de supporters algérois, la situation commençait à se dégénérer.

La suite va être encore cruciale, notamment lors de la mi-temps de la rencontre qui a vu les tribunes se transformer en une arène de combat. Même l’intervention musclée des agents de l’ordre n’a pas apaisé la tension. On dénombre d’ailleurs des dizaines de blessés, dont certains d’entre eux se trouvent dans un état grave.

Un spectacle désolant proposé de surcroît à des millions de spectateurs du monde arabe, étant donné que la partie était diffusée également en direct par une chaine de télévision satellitaire arabe. Les images de cette pluie de pierres balancées des tribunes sur le terrain, avec tout le risque d’un tel comportement sur la vie des joueurs.

Pourtant, il n y a pas si longtemps, ces pierres avaient causé la mort d’un joueur étranger dans un stade algérien, allusion faite au décès tragique de l’attaquant camerounais de la JSK, Ebossé en l’occurrence, au stade de Tizi Ouzou. Une tragédie qui a failli se reproduire il y a une dizaine de jours au même stade lors du précédent match de championnat entre la JSK et le MCA.

Mais apparemment, les fouteurs de troubles dans les stades n’ont ni conscience ni principe, sinon comment expliquer la pagaille qu’ils ont provoqué à Constantine, avant, pendant et après le match. L’entraineur français du Doyen, Bernard Casoni, aurait peut être vécu pour la première fois de sa carrière dans les terrains de football un tel enfer. Ses propos à la fin du match traduisent bien qu’il était encore sous le choc.

«En Algérie, on ne peut plus parler football dans de telles conditions», a-t-il lâché à l’issue du match, non sans insinuer qu’il comptait vraiment rentrer chez lui en France, en dépit du désir de la direction mouloudéenne de prolonger son contrat. Le nouveau ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Hattab, devra faire du combat de la violence dans les stades son cheval de bataille. Réussira-t-il alors là où tous ses prédécesseurs ont échoué ?

1 COMMENTAIRE

  1. Je crois que vous vous trompez de cible en citant tout le TEMP la JSK. A moins que vous fait l’aveuglement volontaire on l’a vue sur les vidéos que les débordements était entre les supporteurs du MCA et les services d’ordre.
    La responsabilité incombe au dirigeants du MCA qui n’ont pas voulu ce déplacer à Constantine pour chercher leurs quotas de billets et les vendre à Alger au lieu de laisser leurs fun se déplacer en nombre sachant qu’ils peuvent pas rentrer tous.
    Alors un peut de retenu dans vos articles.

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