Elu, il y a quelques mois à la tête de la LFP, Abdelkrim Medouar, espère réussir là où ses prédécesseurs ont échoué en matière de lutte contre la violence dans les stades.
Il a d’ailleurs cru avoir évité un lundi à haut risque la semaine passée quand il a ‘’innové’’ en interdisant aux supporters du CSC de faire le déplacement à Alger à l’occasion du match de leur équipe face au MCA, mais il ne savait pas que par une telle procédure il est loin de résoudre le problème.
Pis, Medouar est pointé du doigt devant cette situation, alors que sa structure a souvent échoué à trouver des solutions radicales pour stopper l’hémorragie. Le président de la LFP, se trouve désormais sous forte pression. Ils sont nombreux d’ailleurs à le critiquer pour avoir passé jusque-là son temps à effectuer des déplacements avec des clubs algériens ou l’équipe nationale.
Selon ces avis, l’ex-président de l’ASO Chlef aurait dû plutôt s’atteler à songer aux meilleures solutions pour mettre fin à cette violence. Des déplacements inutiles que Medouar aurait pu s’en passer, puisque le dossier épineux de la violence dans les stades nécessite un engagement total de sa part. La LFP, structure dirigeante de la compétition, est appelée plus que jamais à sévir devant de tels incidents et prendre des sanctions exemplaires pour éviter le pire. En tout cas, Medouar est plus que jamais sous pression.
C’est d’ailleurs autour du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, d’en rajouter une couche, et ce, en appelant avant-hier la LFP «à sévir avec rigueur face aux actes de violence survenus récemment dans les différents stades algériens».
«La LFP doit sévir et faire preuve de rigueur dans l’application des règlements pour éviter d’autres débordements. D’ailleurs, je vais parler aux responsables de la Ligue pour appliquer le règlement. Il ne faut pas qu’il y ait de place pour les sentiments quand il s’agit de l’intérêt public», a affirmé Hattab.
Dans la foulée, on est tentés de dire que le ministre de la Jeunesse et des Sports Mohamed Hattab, qui se plait à comparer l’Algérie et les pays étrangers, doit plutôt plancher sur le sujet de la violence et mettre en place une stratégie pour lutter contre le phénomène dans les stades. Pour leur part, les services de sécurité doivent également renforcer la sécurité autour et à l’intérieur des stades, et interdire l’entrée dans les enceintes de football, de supporteurs armés d’armes blanches comme ça été le cas samedi au stade du 20-août de Bordj Bou Arréridj.
