Le compte à rebours pour l’épuration des dettes des clubs professionnels envers les joueurs et les entraineurs commence. Il ne reste d’ailleurs que trois jours devant les clubs concernés, et ils sont nombreux, pour payer leurs créances afin d’éviter des sanctions imminentes prévues par la loi.
En effet, des 21 formations des deux ligues professionnelles, seuls le CRB et le DRBT ont fait, jusque-là, l’effort nécessaire afin de s’acquitter de sommes importantes de leurs dettes. La CRL, rappelle-t-on, a transmis le 2 octobre dernier une troisième et ultime mise en demeure aux clubs endettés, leur enjoignant de régulariser leurs situations avant le 15 décembre dont le niveau se situait autour de 10 Milliards de DA pour les trois paliers (L1, L2 et clubs amateurs).
Du coup, tout le monde s’interroge si la FAF ira jusqu’au bout de sa décision surtout que certains présidents de club ne cessent de déclarer en off qu’ils ne pourront assainir leurs situations et que la FAF ne pourra pas appliquer la réglementation.
La FAF se retrouve ainsi face à un véritable test d’autorité et de crédibilité. Ces dirigeants de club se targuent d’être des faiseurs de ‘’spectacle’’ et qu’aucune autorité ne peut les perturber. Ils comptent sur leurs appuis au sein de certaines autorités ainsi que sur le soutien de la rue qui, à tout moment, peut réagir violemment si un club est lourdement sanctionné. Ira-t-on vers un bras de fer entre la FAF et les clubs? La semaine prochaine sera décisive pour savoir si la première structure footballistique nationale tient pour imposer sa loi ou bien fera-t-elle marche arrière, comme ce fut le cas pour l’ancienne équipe fédérale sous l’ère Raouraoua.
En tout cas, depuis l’avènement du professionnalisme, un seul club a fait les frais des règlements de la FAF concernant la non régularisation de la situation financière des joueurs. Allusion faite au RCR, un club qui s’est vu défalquer pas moins de six points, leur coûtant à l’arrivée la rétrogradation en Ligue deux en fin d’exercice passé. Hormis ce cas, les autres clubs endettés n’ont jamais été inquiétés.