S’il y a un joueur du championnat algérien sur lequel tous les regards sont braqués en prévision du mercato hivernal qui ouvre ses portes le 2 janvier prochain, c’est bien le milieu de terrain de l’ES Sétif et de la sélection nationale des joueurs locaux, Ahmed Kendouci.
Ce dernier est allé au clash avec la direction de son club qu’il a informée de la résiliation unilatérale de son contrat. Et pour cause, les dirigeants sétifiens n’ont pas honoré leur engagement envers leur meilleur joueur cette saison en le privant de ses salaires depuis le début de cet exercice.
L’attitude de Kendouci a rendu heureux plusieurs clubs de l’élite, notamment ceux qui ont officiellement sollicité la direction de l’Entente pour le recruter avant qu’ils ne soient confrontés à des exigences jugées exorbitantes de la part du président de l’ESS, Abdelhakim Serrar.
Mais les donnes ont changé cette fois-ci, avec la démarche opérée par le joueur qui aurait eu gain de cause auprès de la CNRL après la plainte qu’il a déposée à l’encontre de son club. Le fait d’avoir annoncé à ses dirigeants la résiliation unilatérale de son contrat laisse croire qu’il a été bel et bien conforté par la CNRL.
Du coup, si Kendouci signe dans un club étranger après avoir résilié unilatéralement son contrat avec l’ESS, cela va déboucher sur un contentieux qui sera tranché par la FIFA. Le joueur bénéficiera d’une qualification provisoire au sein de son nouveau club, sachant que la durée de la qualification provisoire est d’une année.
Il y a lieu de préciser, à ce propos, que la FIFA a recours à ce genre de solution provisoire pour ne pas pénaliser le joueur afin qu’il garde son niveau de compétition.
La commission du statut du joueur de la FIFA adressera ensuite une correspondance à l’ESS dans laquelle elle informera qu’elle a accepté la qualification provisoire de Kendouci suite à une demande officielle formulée par le club recruteur.
Il faut savoir aussi que cette décision (qualification provisoire) est une mesure sans incidence sur tout autre décision de la Chambre de résolution des litiges de la FIFA ou de l’organe décisionnaire compétent sur la base de litiges contractuels existants ou susceptibles de survenir entre le joueur et son ancien club, ainsi que son nouveau.
Autrement dit, la réclamation de l’ESS fera l’objet de traitement et d’un verdict de la part de la FIFA, qui tranchera en dernier lieu, en donnant gain de cause à Kendouci, ou ce dernier perd le contentieux et dans ce cas précis il risque quatre à six mois de suspension. En revanche, si Kendouci signe dans un club algerien, il appartient à la CNRL de la FAF de trancher.
Dans tout cela, c’est l’entraineur national des locaux, Madjid Bougherra, qui croise les doigts de peur de voir l’un de ses cadres opter pour un club étranger ce qui le privera de participer au CHAN qui débute le 23 janvier en Algérie. Pas plus tard qu’il y a quelques jours, Bougherra avait déclaré avoir demandé à ses joueurs de ne pas signer à l’étranger avant la fin du CHAN, rappelle-t-on.