Le sélectionneur de l’équipe libyenne A’, le Français Corentin Martins, s’est dit jeudi « honoré » de disputer face à l’Algérie, le match d’ouverture du Championnat d’Afrique des nations CHAN-2022 (reporté à 2023), vendredi au stade Nelson Mandela de Baraki (20h00).
« On a l’honneur de débuter face au pays organisateur, ce sera un beau derby car l’Algérie est l’un des favoris de la compétition, à nous de poser des problèmes à cette équipe, car nous avons des qualités. Nous avons peut-être cette malchance de figurer dans le groupe du pays organisateur, à nous d’être prêts mentalement pour réaliser le meilleur match possible », a indiqué le coach des « Chevaliers de la Méditerranée » lors d’une conférence de presse tenue au stade de Baraki.
Pour leur cinquième participation au CHAN, les Libyens qui restent sur deux sorties décevantes (2018 et 2020), espèrent rééditer l’exploit réalisé lors de l’édition 2014 en Afrique du Sud, où ils avaient remporté le trophée pour la première fois de leur histoire en battant en finale le Ghana (0-0, aux t.a.b : 4-3).
« Notre objectif est de se qualifier pour le prochain tour. Demain, il y aura 40.000 supporters, il y aura des émotions à gérer, d’où la nécessité de faire preuve de concentration. Le public attendu vendredi sera une motivation supplémentaire pour mes joueurs, qui n’ont pas l’habitude de jouer dans des stades remplis. J’espère que le résultat final sera à la hauteur de nos attentes », a-t-il ajouté.
Et d’enchaîner sur la préparation de son équipe pour le CHAN : « On a disputé deux matchs amicaux soldés par deux défaites. On a été en progression entre le premier et le deuxième test, nous avons essayé de corriger nos erreurs. Le match d’ouverture sera une autre paire de manches, les joueurs vont certainement élever leur niveau de jeu et leur concentration ».
L’ancien capitaine de l’AJ Auxerre (Ligue 1/ France) a regretté le fait de ne pas pouvoir bénéficier de l’ensemble de ses joueurs, après notamment le forfait pour blessure du défenseur Anes Al-Ouarfeli (Al-Akhdar).
« J’ai pris les joueurs les plus en forme du moment. Nous avons six joueurs qui évoluent à l’étranger, il fallait les remplacer par ceux du cru. On travaille avec ceux qui sont présents, c’est dommage de ne pas bénéficier de l’ensemble des éléments. Notre but est d’aller le plus loin possible dans le tournoi », a-t-il insisté.
Présent au côté de son sélectionneur, le défenseur et capitaine de l’équipe libyenne Ali Salama (Al-Nasr Benghazi), a relevé l’importance de réhabiliter l’image du football libyen, après plusieurs années de disette.
« Le match sera difficile pour les deux équipes, nous allons tout faire pour défendre les couleurs de la Libye et redorer son blason au niveau continental. Nous traversons depuis quelque temps une période difficile, mais je reste confiant pour faire bonne figure et essayer de réhabiliter notre image. Les joueurs sont motivés pour réaliser une bonne compétition ».
Après l’Algérie, les Libyens enchaîneront en affrontant le Mozambique le mardi 17 janvier à Baraki (17h00), avant de boucler la phase de poules le samedi 21 janvier devant l’Ethiopie au stade du 19-mai 1956 d’Annaba (20h00).