Les deux championnes olympiques, Imane Khelif et Kaylia Nemour, ont plusieurs dénominateurs communs dans leur marche vers leur exploit historique, en dépit du fait qu’elles activent dans deux disciplines sportives différentes. Elles se sont notamment distinguées en devenant les premières sportives arabes et africaines à s’adjuger l’or des Jeux olympiques dans la boxe et la gymnastique féminines respectivement.
Le parcours des deux championnes avant de monter sur la première marche du podium des deux disciplines était presque identique. Khelif et Nemour ont dominé leurs spécialités, décrochant le vermeil avec un grand mérite, défiant les nombreux obstacles dressés dans leur chemin, ce qui a rendu leur exploit des plus précieux.
Nemour a réussi à remporter la médaille d’or dans les barres asymétriques, avec mérite, mentionnant ainsi son nom en lettres d’or dans le palmarès des jeux.
Elle devient tout simplement la première athlète arabe et africaine à s’offrir cette distinction dans le palmarès des « Jeux olympiques » au cours de 30 éditions consécutives, ce qui a permis à l’Algérie d’intégrer le classement des nations qui ont remporté des médailles olympiques.
Kaylia a brisé les barrières «traditionnelles» qui ont résisté dans l’histoire de la compétition depuis 96 ans, car l’entrée de la gymnastique féminine dans la liste des sports olympiques a eu lieu aux Jeux d’Amsterdam de 1928.
Depuis cette édition, aucun athlète arabe ou africain n’a eu pu monter sur le « podium », jusqu’à ce que la fille, dont le père est natif de Jijel, ne déroge à la règle et s’illustre dans la messe sportive planétaire se frayant un chemin vers la gloire via le portail de Paris.
Nemour a survolé le ciel de la salle de Bercy Arena, s’adjugeant l’or qui a suffi à l’Algérie d’intégrer la liste des pays médaillés dans cette discipline, et pointer au 34ème rang mondial dans la gymnastique.
La consécration de la jeune de 17 ans est venue comme une réponse forte de sa part à ceux qui doutaient de sa capacité à renouer avec la compétition, et ce, après la blessure qu’elle avait contractée en 2021 qui a failli être le tournant de sa carrière, vu que le staff médical de l’équipe de France, à laquelle elle appartenait à l’époque, ne l’a pas autorisée à revenir dans les salles de la gymnastique.
L’or contre vents et marrés
Mais l’orgueil algérien a changé la vie de cette jeune fille, car elle a mené une bataille à tous les niveaux, au cours de laquelle elle a défié sa blessure et a cherché à dépasser la période délicate qu’elle traversait.
Ce défi a été réussi, en assurant sa participation au rendez-vous olympique, dans un premier temps, puis en émergeant remarquablement réalisant l’exploit, en s’adjugeant l’or, synonyme d’une véritable gifle à l’encontre de la fédération française de gymnastique et son staff médical qui ont tenté de lui barrer la route de la gloire.
De son côté, Imane Khelif a frappé aux portes de la gloire depuis le territoire français, après une « épopée » héroïque et exceptionnelle au cours de laquelle elle a mené une guerre acharnée contre un harcèlement sans précédent et une féroce campagne « immorale » qui a visé sa personne. Laquelle campagne a même dépassé toutes les limites, tant que l’enjeu a pris des dimensions « dangereuses », allant jusqu’à remettre en question l’identité sexuelle d’une simple jeune fille algérienne, originaire d’un petit village.
Mais le comportement de la native de Tiaret sur le ring était ferme et claire, en s’emparant de l’or et en portant des coups douloureux aux parties qui s’étaient autorisés à fabriquer le « scénario » des hormones mâles, car ce plan était une farce dont les fils étaient tissés en connivence avec la ligue internationale de boxe(IBA), qui n’est pas reconnue par le Comité International Olympique.
L’objectif était de priver Khelif d’une médaille olympique, comme ce fut le cas il y a un an, lorsque le même organisme avait empêché la boxeuse algérienne de disputer la finale du championnat du monde. C’est dire que la distinction d’Imane dans le ciel des Jeux olympiques s’est faite de manière « distinctive », au milieu d’une grande sympathie populaire de tous les pays du monde.
Cet exploit de Khelif lui a permis de devenir la première athlète à offrir une médaille à la boxe arabe et africaine dans l’histoire des Jeux Olympiques, car le noble art féminin a intégré les sports olympiques lors de l’édition de 2016, avec une participation limitée aux combats professionnels, avant d’ouvrir la voie la voie aux boxeuses amateurs.
La championne algérienne avait eu une première expérience dans ce registre lors des JO 2021 à Tokyo. A l’époque, son aventure s’est arrêtée en quart de finale, sans pour autant que son éligibilité féminine ne soit remise en question. Mais il a suffi qu’elle brille lors des mondiaux de l’année passée pour que l’on se précipite pour fomenter un véritable complot contre elle, un procédé qui a été voué à l’échec grâce à l’esprit de revanche de Khelif qui a asséné un coup fatal à l’IBA et tous ses autres détracteurs.