Visiblement, à la CAF l’on juge que seul le Maroc remplit les critères d’accueillir les compétitions africaines, ignorant bizarrement tous les autres pays du continent qu’elle considère apparemment encore en retard en termes d’infrastructures sportives et hôtelières.
Sinon, comment expliquer que le voisin de l’Ouest soit aussi ‘’gâté’’ en s’offrant l’organisation de plusieurs compétitions footballistiques continentales lors des deux prochaines saisons. Il s’agit de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2025), la Coupe d’Afrique des Nations féminine (CAN-2026), la Ligue des champions féminine-2024, et les CAF Awards-2024.
Ajouter à cela, le Maroc accueille de nombreux matches internationaux des équipes africaines dont leurs stades ne sont pas homologués.
Il y a eu même des rencontres de la sélection marocaine jouées au Maroc en aller et retour. Et ce n’est pas tout puisque le Maroc devient l’hôte incontournable des grandes compétitions continentales ces dernières années.
Malgré le fait que le pays n’est pas encore prêt pour accueillir des événements d’envergure, la CAF lui attribue de nombreuses compétitions au point de se demander s’il n’existe que le Maroc dans un continent dont la superficie est de plus de 30 millions de km2 et de plus d’une soixantaine de pays.
Cet état de fait a fait monter au créneau les observateurs en Afrique, qui commencent à s’interroger sur les raisons qui incitent la CAF à accorder tous ces privilèges au Maroc, ajoutant que l’Afrique n’est pas uniquement le pays de Moh 6.
Une réaction somme toute logique, vu que d’autres pays africains sont tout aussi capables d’organiser de grands événements. Jugez-en : l’Afrique du Sud dispose de 11 stades homologués, la Côte d’Ivoire et l’Egypte comptent chacun d’eux 6 stades homologués, suivis par la l’Algérie qui en a 5 stades et plus, alors que le Cameroun en a quatre, pour que ces pays, qui ont tout pour Guinée accueillir une compétition africaine sans aucun problème.
Cette concentration d’événements sportifs en un seul pays n’a qu’une seule explication : le lobby marocain a bel et bien la mainmise sur les dirigeants du football continental. En favorisant exclusivement le Maroc, la CAF semble se priver d’une véritable vision panafricaine.
Les spécialistes sont unanimes à dire que le développement du football africain ne peut passer uniquement par un pays, aussi performant soit-il.
Il est crucial de permettre à d’autres nations de démontrer leurs capacités, de stimuler le développement de leurs infrastructures et de diversifier les lieux d’accueil pour que le football africain puisse grandir dans son ensemble.
Au lieu de concentrer toutes les opportunités sur un seul pays, la CAF pourrait chercher à équilibrer la distribution des événements majeurs, renforçant ainsi le sentiment d’appartenance collective à travers tout le continent.
Le football africain devient une sorte de monopole infrastructurel. La 46e Assemblée générale ordinaire de la CAF, prévue ce mardi à Addis-Abeba, pourrait être une occasion pour les membres de la CAF pour discuter la question de cette mainmise et remettre les choses dans l’ordre.
À souligner que la Fédération algérienne de football sera représentée dans ce conclave par son président Walid Sadi qui sera accompagné par son secrétaire général Nadir Bouzenad.