La polémique autour du nouveau type de contrat des joueurs enfle davantage, au point où les prémices d’une crise liée à ce dossier se profilent à l’horizon.
Ce nouveau type de contrat, qui entrera désormais en vigueur dans la Ligue 1 algérienne dès cet été, commence déjà à se répercuter négativement sur le marché des transferts estivaux en Algérie, un marché qui connaît une stagnation sans précédent et une activité très limitée.
Cela est dû à la réticence d’une grande majorité de joueurs et de leurs agents face au contrat proposé, ainsi qu’au manque de clarté pour les clubs algériens qui préfèrent patienter avant de conclure leurs premières recrues, à l’image du MC Alger, de la JS Kabylie, du CR Belouizdad, de l’ES Sétif, et d’autres encore.
Le petit rythme qui marque le mercato en Ligue 1 n’est pas uniquement dû au nouveau contrat. Une autre problématique pèse également : la révision du nombre de joueurs étrangers.
Après une seule saison où leur nombre avait été porté à cinq, celui-ci sera progressivement réduit à quatre joueurs dès la saison prochaine, puis à trois la saison suivante, afin de limiter le gaspillage d’argent dans des recrutements jugés inefficaces.
De nombreux joueurs envisagent un départ massif de la Ligue 1 algérienne, fuyant ce qu’ils considèrent comme des conditions contraires aux règles du professionnalisme du nouveau contrat, notamment ceux dont les contrats ont expiré, et qui préfèrent rejoindre d’autres championnats arabes offrant de meilleurs avantages financiers.
Attente et incertitude dominent le mercato en Algérie
La Ligue nationale de football professionnel a fixé la période du mercato estival entre le 1er juillet et le 31 août. Toutefois, la réalité sur le terrain ne montre aucun signe d’activité, en contraste total avec les années précédentes, à cause des nouvelles exigences de la FAF liées aux contrats des joueurs.
La Ligue a annoncé l’adoption d’un nouveau contrat type, différent de l’ancien, à compter de la saison prochaine, dans le but de réduire les dépenses excessives et la masse salariale colossale qui a plombé de nombreux clubs durant la saison 2024-2025, notamment à cause de nombreux recrutements ratés.
Ce nouveau contrat repose sur un système de primes et de bonus, plutôt qu’un salaire mensuel fixe. Le club versera un montant annuel global, avec une avance de 20 % à la signature, puis deux versements : un à la fin de la phase aller, et l’autre à la fin de la saison. Le salaire mensuel fixe est plafonné à 30 millions de centimes (300 000 dinars), ce qui a provoqué la colère des joueurs.
Les premiers signes de mécontentement sont apparus lorsque les joueurs de l’ES Sétif ont protesté lors du dernier match de la saison contre l’US Biskra, en refusant de donner le coup d’envoi pendant une minute, pour manifester leur rejet du nouveau contrat. Jusqu’à présent, on ne sait pas clairement comment les clubs vont gérer cette nouvelle situation contractuelle.
Certaines sources évoquent la possibilité pour les clubs de recourir à des stratégies détournées pour convaincre leurs meilleurs joueurs de rester, en répondant à leurs exigences financières en dehors du cadre strict du contrat type.
