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mardi, avril 23, 2024
LES VERTS

La balade des gens heureux

Impressionnants d’efficacité, notamment en seconde période, les «Combattants du désert», ont fait feu de tout bois, faisant ainsi respecter leur rang et leur statut de champions d’Afrique sortants.

Prenant par le bon bout la défense de leur couronne, les poulains à Belmadi se feront un plaisir de corriger, d’écraser même, une sélection zambienne généreuse dans l’effort, par trop agressive mais surclassée dans tous les domaines.

Le gros écart au tableau d’affichage n’étant, à l’arrivée d’une vraie démonstration de force, que le reflet d’une différence de niveau flagrante. 5-0. Finalement pas aussi cher payé.

Un champion ça se respecte
Malgré une 1ère mi-temps démarrant tardivement (un but salutaire et très bon pour le moral, de Bensebaini au bon moment, car venu sur le tard et à moins d’une minute de la pause- citrons) la sélection nationale algérienne s’est promenée jeudi soir en inondant les buts zambiens à cinq reprises.

On retiendra que si l’attaque a fait le job, la défense a quant à elle, et c’est bon signe, répondu présent en gardant ses filets vierges. Un impressionnant succès, avec l’art et la manière, et d’énormes occasions de réchauffer un public venu finalement nombreux au plus fort d’une météo à ne pas mettre du monde dehors.




Qui ne regrettera pas le déplacement en portant, comme à son habitude, ses favoris vers une victoire certes large mais qui a mis du temps à se dessiner malgré une domination territoriale totale, les chiffres des 45 premières minutes (près de 80% de possession et une foison de ratés au grand bonheur du dernier rempart adverse qui devra néanmoins s’avérer vaincu sur une magistrale reprise de la tête de l’ex-sociétaire du Paradou AC et actuel joueur du leader provisoire de la Bundesliga avec lequel il vient d’ailleurs de signer une belle réalisation copie conforme à celle qui a eu raison et mettra une première fois à terre de solides «Chipolopolos», submergés au retour des vestiaires avant de rendre les armes et s’en tirer avec une lourde punition mais à bon compte, le score aurait pu prendre des proportions humiliantes) étant sans appel.

Et c’est sans appel, nettement et sans bavures que les camarades du revenant Soudani, auteur d’une pichenette victorieuse sur le premier ballon touché après son entrée en jeu, renvoient un des plus sérieux candidats à la première place du groupe refaire ses classes.

À l’instar (mal leur en pris finalement) de l’infortuné milieu de terrain Clatous Chama, dont on retient, tout comme son coach, cette déclaration présomptueuse à l’endroit du champion d’Afrique quand il déclarera, non seulement « ne pas le craindre», ce qui est somme toute normal, mais en prévenant au passage «faire le déplacement d’Alger pour les trois points et rien d’autre.

Nous avons hâte de battre les champions d’Afrique.» Ballotés de bout en bout, noyés sous le déluge des offensives algériennes et des caprices du temps (il a plu des trombes d’eau et le petit «territoire» du malheureux Nsabalata, qui n’y pourra rien lorsque les attaquants algériens lui ont rendu visite, aussi que la pelouse, a été bien arrosée à l’occasion), les «boulets de cuivre» (traduction littérale de «Chipolopolos»), sont restés bien muets, Rais M’Bolhi n’ayant que rarement été sollicité.




En quête de confirmation et pour annoncer la couleur d’entrée, le «Club Algérie», dans son jardin fétiche de «Tchaker», a fait carrément exploser la malheureuse défense zambienne sur un score fleuve.

Cinq banderilles assassines se passant de tout commentaire. Ou si. Beaucoup même, la prestation des Bensebaini, Bounedjah (auteur d’un doublé mémorable), Belaïli avec une réalisation de tout premier ordre et digne des grands, et autre, le revenant Soudani dont la persévérance et le courage ont payé au détour de nombreux pépins de santé et salué par Belmadi, ne semblant en fait que la réaction somme toute naturelle de champions décidés à ne pas se laisser marcher sur les pieds.

Qui se devaient d’imposer le respect face, en plus, à un sérieux prétendant à la place de leader sur la route des «qualifs» à la CAN 2021au Cameroun.

En alliant le sérieux, la rigueur tactique et l’opportunisme devant un client connu pour ne pas être facile à jouer. Auquel il devait, car il y a avait de la revanche dans l’air (c’est désormais affront lavé avec en prime une promenade de santé), rendre la monnaie de sa pièce en souvenir d’une campagne mondialiste (2018) lamentablement ratée. Tournant même au cauchemar. Réalisant le carton plein.

S’assurant d’emblée, avec une écrasante victoire, une «manita» digne du Barça à leurs visiteurs une place pour faire partie du voyage dans le pays de Roger Milla.

L’ivresse des sommets
Revenir sur les faits de jeu et le film d’un match plutôt plein en réalisations tout aussi belles les unes que les autres, et en émotions fortes, le public algérien retrouvant à l’occasion des «Verts» murissant à vue d’œil et en voulant, à l’exemple de leur coach, toujours plus (ils ont depuis cette belle soirée blidéenne, encore une et sûrement pas la dernière, savouré comme il se doit le tomber d’un record qu’il sera difficile de battre, avec une série, toujours en cours et il faut le faire, de 17 sorties de rang sans défaite), serait un exercice certes plaisant (l’attaque, faisant feu de tout bois, s’est bien amusée en sortant l’artillerie lourde non sans laisser le soin à l’entrejeu de constituer la jonction avec une arrière-garde qui se révélera, autour de l’imperturbable M’Bolhi et du tandem Mandi- Belamri à nouveau impériaux sur les rares occasions où ils auront été mis, sans jamais être inquiétés sérieusement, à contribution, de faire le boulot derrière en décourageant leurs vis-à-vis directs) mais inutile tant la production des Mahrez, Guedioura et autres Bennacer ou Mahrez (libéré pour le 2ème match pour raisons familiales), été largement dans les attentes.

De belles facettes de jeu, un football léché et beaucoup de sérieux. Du talent. Tout pour rendre la mission facile et forcer la chance. La chance qui fait les champions. Des champions de retour et prévenant tout le monde que le groupe, mené par un technicien «malade» de victoires et qui en a les ingrédients, a tant à donner.




En avertissant que cette balade de gens heureux n’est que le début d’une nouvelle campagne internationale où il faudra compter avec eux. Notamment lorsqu’il leur faudra relever le sérieux défi du Mondial dont les éliminatoires (dès mars prochain) pointent déjà le bout du nez.

Et quand ce même Belmadi, qui en veut terriblement, bourré d’un optimisme contagieux, aborde le prochain rendez-vous du football universel au Qatar, en 2022, il en parle en termes d’objectifs clairs: ne pas y jouer (dans sa tête il y est déjà et c’est très bon signe) pour faire de la figuration mais aller le plus loin possible dans la compétition, comme par exemple s’attaquer à la performance de Halilhodzic en signant, c’est le moindre des espoirs, une présence dans les tours principaux. Le carré d’as pourquoi pas.

On s’enflamme un peu trop vite ou seulement les effets de l’incroyable dose d’optimisme (il en a à en revendre et les fans aiment et feront tout pour l’aider, comme toujours, et l’assurer, sans compter, de leur soutien indéfectible avec une confiance réciproque sans cesse renouvelée) qui anime un entraîneur … entraînant dans son sillage une opinion rêvant debout.

Qui a toutes les raisons, après le sacre d’Égypte et cette raclée administrée à la Zambie, de croire en la bonne étoile d’une E.N ressuscitée. Qui a les ressources et la qualité pour sortir de nouveaux exploits.




Lundi, et les choses vont très vite (comme quoi, Atal and Co n’auront pas eu le temps de souffler avant de prendre l’avion pour la lointaine Gaborone et repartir pour un autre succès face un Botswana dont on ne connaît pas grand-chose même s’il est drivé par un Algérien), une autre étape, un autre défi (qu’on peut à priori, qualifier d’autrement plus abordable cette fois en raison d’un adversaire en quête d’un nom, donc imprévisible- gare aux mauvaises surprises, on croise les doigts- non sans faire confiance aux nôtres de se montrer sérieux et attentionnés en évitant tout excès de confiance) pour plier l’affaire dans cette «poule D» qui, du moins sur le papier et au vu des forces en présence et, par ricochet pour le statut de leader, semble jouée à l’avance après ce retour sur scène tonitruant du N°1 africain décidé, selon les dires de son mentor, à ne pas quitter les sommets de sitôt.

5-0, qui plus est devant un adversaire, comme la Zambie, loin d’être tombé de la dernière pluie, n’est pas, loin s’en faut, à la portée du 1er venu.

Du bon, voire très bon (on n’exagère pas) «Vert». Pour dire juste. Dire que l’on peut, pour longtemps encore on l’espère, compter sur cette cuvée qui n’en finit pas d’égayer notre triste quotidien. Le meilleur est à venir ? Plus que sûrement. On n’en doute point.

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