Après avoir échoué à convaincre certaines sélections à boycotter le championnat d’Afrique des nations des joueurs locaux (CHAN), le serviteur du Makhzen, Faouzi Lekjaâ, revient à la charge.
Il menace cette fois-ci tout simplement de ne pas envoyer l’équipe nationale de son pays en Algérie, lui qui avait déjà décidé de participer à l’épreuve avec la sélection des moins de 23 ans pour porter préjudice à la valeur du tournoi.
Pour sa énième manœuvre, le président de la Fédération royale marocaine verse dans le chantage.
En effet, lors d’une réunion du comité exécutif de l’instance footballistique marocaine, il a fait savoir qu’il avait envoyé une correspondance à la Confédération africaine de football (CAF) pour lui demander de peser sur certaines décisions des autorités algériennes.
Il a demandé aux dirigeants de la CAF de faire en sorte que l’équipe marocaine puisse rallier Constantine, lieu de sa domiciliation lors du premier tour, par vol direct depuis Rabat, la capitale marocaine.
En d’autres termes, Lekjaâ veut que l’Instance présidée par Patrice Motsepe remette en cause la décision algérienne d’interdire aux avions de survoler le territoire algérien, prise dans le sillage de la rupture des relations diplomatiques avec le royaume de Mohammed VI.
Et dans le cas où les autorités algériennes ne répondent pas favorablement à la requête marocaine, le Maroc ne participerait pas au CHAN 2023, a-t-il prévenu, accusant l’Algérie de ne pas respecter le cahier des charges du Championnat.
Pourtant, cette disposition n’est pas incluse dans le cahier des charges qu’a évoqué le président de la Fédération marocaine, ce qui confirme, on ne peut mieux, que celui-ci est en train bel et bien de verser dans le chantage.
L’Algérie, en tant que pays souverain qui n’accepterait pas que la CAF ou autre instance s’immisce dans des affaires relevant de sa souveraineté. Et puis, les règlements de l’instance footballistique africaine sont clairs.
Tout pays qui déclare forfait pour le CHAN après avoir engagé d’y participer est exposé à de sévères sanctions, allant jusqu’à suspendre ses sélections et ses clubs des épreuves organisées par la CAF.