Avant environ trois mois de la tenue des élections de la FAF, la course à la succession de Kheïreddine Zetchi est lancée avec l’annonce de deux candidatures de deux figures footballistiques réputées pour être proches de l’ancien président de l’instance footballistique nationale, Mohamed Raouraoua.
Mahfoud Kerbadj et Walid Sadi, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont également suscité les interrogations en choisissant le même jour, c’est-à-dire jeudi passé, pour annoncer leur candidatures, un acte intervenant également au lendemain de la décision de la FIFA de rejeter le dossier de candidature de Zetchi au conseil de la première structure footballistique mondiale.
Pour certains observateurs, l’exclusion de l’actuel patron de la FAF de la course au conseil de la FIFA à cause de deux sanctions qu’il n’avait pas mentionnées dans son dossier de candidature, risque de lui jouer un mauvais tour. L’homme pourrait ainsi faire l’objet d’une sévère sanction de la part de l’instance mondiale allant jusqu’à le suspendre de toute activité liée au football pendant deux années, comme le stipule la réglementation.
C’est cette hypothèse d’ailleurs qui aurait motivé Kerbadj et Sadi à annoncer leurs candidatures. Et ce n’est pas tout, puisque le temps choisi pour manifester ce désir laisse prédire que les deux hommes sont en train de concocter une stratégie commune pour s’adjuger les commandes de la FAF. Aussi bien Kerbadj que Sadi, sont connus pour avoir fait partie de l’équipe proche de l’ex-homme fort de l’auguste maison de Dely-Brahim, Mohamed Raouraoua.
Mahfoud Kerbadj, ancien président de la Ligue de football professionnel (LFP), et dans une première déclaration concernant sa candidature, a confié qu’il entendait «corriger les erreurs commises par l’actuel bureau fédéral».
Et d’ajouter : «J’ai décidé officiellement de présenter ma candidature, car je pense que je peux encore donner pour le football national, après mon expérience à la tête de la LFP. Le football algérien traverse une mauvaise passe en matière de gestion, nous devons y remédier. Mon objectif aussi est de préserver la dynamique de l’équipe nationale sous la houlette du sélectionneur Djamel Belmadi». L’autre chantier que Kerbadj compte ouvrir au cas où il venait d’être élu président de la FAF, aura trait au système de compétition qui a connu des changements sensibles cette saison. Lesquels changements risquent de donner le coup de grâce au football local déjà mal en point, a-t-il dit, estimant que le championnat de Ligue deux est le seul dans le monde qui connaît la relégation de pas moins de 12 clubs en fin d’exercice.
Pour sa part, Walid Sadi a rendu public jeudi un communiqué de presse pour expliquer les motivations de sa candidature, dans lequel on pouvait lire ce qui suit : «au vu de la situation exceptionnelle que traverse le football algérien et en réponse aux nombreuses sollicitations émanant d’acteurs du football algérien ainsi qu’à l’appel du devoir auquel j’ai toujours répondu présent, j’ai décidé de me présenter à la course de la présidence de la FAF».
«Ma priorité, en cas de succès, ira vers la sélection nationale en mettant tout à sa disposition pour progresser davantage, et aussi et surtout vers le football local en accordant une importance particulière à la formation», a-t-il ajouté.
Pour rappel, Walid Sadi, actuellement membre du conseil d’administration de l’ES Sétif, a été membre du BF de la Fédération algérienne de football à deux reprises (2009-2012) et (2013-2016). Il a occupé entre autres, le poste de manager général de l’équipe nationale.