Le président de la commission médicale de la Fédération algérienne de football (FAF), Djamed-Eddine Damerdji, a préconisé mardi un « retour progressif » à l’activité sportive, en cas d’accord des pouvoirs publics pour reprendre les compétitions, suspendues depuis mi-mars en raison de la pandémie de nouveau coronavirus (COVID-19).
« Nous sommes sur le point de boucler quatre mois d’inactivité et la durée va certainement s’allonger. Après avoir montré au début une certaine volonté à entretenir leur forme, les joueurs ont fini par se lasser et ont abandonné, certains ont pris du poids. C’est tout le monde qui est dans la même situation en raison des mesures liées au confinement.
Dans le cas où les pouvoirs publics viendraient à donner leur accord pour une reprise, elle doit se faire de manière progressive, comme si le joueur n’a jamais joué au football, c’est ça le principe, afin d’éviter les blessures notamment », a indiqué à l’APS Dr.
Damerdji. Le Bureau exécutif de la FAF, réuni mardi dernier, a maintenu sa position prise initialement pour la reprise de la saison footballistique 2019-2020, en cas d’accord des pouvoirs publics.
En attendant la levée totale du confinement et l’autorisation des rassemblements, il a été décidé de maintenir la feuille de route initialement établie le 30 avril dernier, qui consiste à poursuivre le reste de la saison 2019-2020 des Ligues 1 et 2 sur une période de 8 semaines, après une période de préparation de 5 à 6 semaines, quelle que soit la date qui sera arrêtée par les pouvoirs publics.
« Je suis en même temps optimiste et pessimiste en raison du nombre de cas recensés ces derniers jours. Une reprise en l’état actuel est écartée. Il faudra bien un jour reprendre, mais ce qui importe le plus c’est la préservation de la santé publique », a-t-il ajouté.
S’agissant du protocole sanitaire élaboré par la FAF, sur demande du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), Dr. Damerdji a tenu à préciser un « détail important » : « Tout le monde doit comprendre que ce protocole a été réalisé pour une reprise, dont la date et le pouvoir de décision n’ont jamais été entre les mains de la FAF, encore moins du MJS. Les mesures contenues dans le protocole sanitaire ont été établies dans la faisabilité de leur application ».