La Fédération algérienne de football (FAF) est retombée dans ses travers comme l’atteste cette énième crise qui la secoue depuis quelque temps. Le comble, est que cette crise est née d’un bras de fer engagé au sein d’un bureau fédéral qui s’est présenté lors de l’assemblée générale élective, il y a de cela presque une année, avec une liste unique.
Cela n’a pas empêché le retour des vieux démons. Pis, les choses ont pris une autre tournure depuis la volte-face du président de la FAF, Amara Charaf Eddine, qui avait annoncé sa démission, il y a une dizaine de jours, avant de se rétracter.
Une attitude qui n’a pas été du goût de plusieurs membres du Bureau fédéral qui ne s’attendaient pas à ce scénario. Du coup, les membres en question ont décidé d’aller au bras de fer.
Il s’agit, selon certaines indiscrétions, de Bahloul, Maouche, Touil, Aissaoui et Oumamar. Tout ce beau monde estime que le président de la FAF avait démissionné et que sa démission a été actée par le BF lors de la réunion tenue au siège de Dely Ibrahim.
Pour les cinq membres du BF, Amara Charaf Eddine n’est plus le président de la FAF et Maouche est le président par intérim avec toutes les prérogatives pour gérer cette période transitoire jusqu’à la tenue de l’AGO, dans un premier temps, et par la suite l’AGEx, pour l’élection d’un nouveau président.
De son côté, Charaf Eddine Amara se dit légaliste et a indiqué que sa démission est irrévocable mais pour qu’elle soit actée, il est dans l’obligation de respecter les statuts.
L’ex-patron du CRB compte remettre sa démission aux membres de l’assemblée générale, comme le stipule la réglementation, lors de l’AGO qui sera fixée prochainement. Pour Amara, l’échec doit être également assumé par les membres du Bureau fédéral, ce qui fait que la démission doit être collective et ne doit pas concerner uniquement le président.
Ses opposants au sein du BF ne l’entendent pas de cette oreille. Ils insistent d’ailleurs pour que la prochaine réunion, prévue le 11 avril, sera présidée par Mohamed Maouche et non pas par Charaf Eddine Amara. Mais ce dernier ne compte pas se laisser faire. Il répète à qui voudrait l’entendre que ce sera lui qui présidera bel et bien cette réunion extraordinaire, en s’appuyant sur la réglementation.
« J’ai annoncé ma démission verbalement mais pas par écrit. Je dois remettre ma démission à l’AG et non aux membres du Bureau fédéral. Je suis toujours président de la FAF jusqu’à la tenue de l’AGO », a précisé Charaf Eddine.
Pour autant dire, on est en train d’assister à une situation exceptionnelle et un bras de fer qui n’arrange pas le football algérien qui traverse une phase très difficile.
L’intervention des pouvoirs publics pour remettre de l’ordre dans le siège de la FAF est plus qu’indispensable car le grand perdant c’est l’EN qui, après son échec lors de la CAN 2022 et son élimination en Coupe du monde, a besoin de sérénité pour vite se relever et attaquer les prochaines échéances.
Ceux qui militent pour la prolongation du contrat de Djamel Belmadi aux commandes techniques des Verts ne devraient pas s’attendre à ce que l’homme accepte de travailler dans de telles conditions.
