Imane Khelif est devenue la première boxeuse médaillée d’or de l’histoire de l’Algérie, la seconde de sa discipline après feu Hocine Soltani qui avait offert, à l’art noble algérien sa première médaille en vermeil lors des JO d’Atlanta en 1996. La native de Tiaret est aussi, la 7ᵉ athlète à avoir remporté cette glorieuse distinction pour l’Algérie.
Elle avait tant envie de réaliser cette performance, tellement elle a voulu répondre sur le ring à la grande campagne de dénigrement dont elle a fait l’objet depuis le début de l’Olympiade. Les auteurs de cette campagne, en tête, la Ligue international de boxe (IBA), ne savaient toutefois pas que cette haine déversée sur la boxeuse de 25 ans allait être transformée en une motivation supplémentaire pour monter sur la plus haute marche du podium de la catégorie des moins de 66 kg.
Il faut dire que cette médaille d’or se dessinait pour Khelif dès les premiers instants de sa participation aux Jeux Olympiques d’été, Paris 2024.
À Roland-Garros, l’hymne national a retenti, faisant éclater la joie des milliers d’Algériens, toujours derrière la CHAMPIONNE olympique, la championne de la bravoure.
C’est dire que cette journée du 9 août 2024, restera une date mémorable pour le sport algérien. Une date qui aura un seul et unique synonyme : l’or olympique pour l’Algérie. Imane Khelif s’adjuge le Graal ultime de l’Olympiade, la consécration de tout un parcours.
Une revanche savoureuse, au bon vouloir des justes, au détriment des calomniateurs. Montrant une maîtrise d’un haut niveau, Imane Khelif s’est accordée l’or parisien à l’unanimité, 5-0, face à la Chinoise, Yang Liu.
Imane Khelif, soutenue par des milliers d’Algériens établis en France et ailleurs en Europe qui ont envahi le célèbre stade de Roland-Garros, et des millions d’Algériens qui ont suivi ses sorties derrière le petit écran ou les écrans géants installés dans les places publiques, a mené quatre combats d’une manière brillante.
Pour se parer d’or, la boxeuse a montré du talent mais -surtout- un mental des plus forts. L’adversité, qui a dépassé les seuls contours du ring, n’a pas eu raison d’elle. Grâce à sa foi, elle s’est sentie pousser des ailes.
Des ailes qui l’ont emmenée aux cimes olympiques au terme d’un sacré périple au dénouement fantastique. Grâce à cette sportive, l’Algérie s’est adjugée sa 19e médaille olympique, la septième en or. Il s’agit aussi de la quatrième médaille en vermeil remportée par le sport féminin algérien après celles gagnées par Boulmerka et Benida en athlétisme, et tout récemment par Nemour en gymnastique.
En tout et pour tout, la boxe algérienne compte désormais sept médailles, l’œuvre de feu Moussa, qui a rendu l’âme samedi dernier, Zaoui, Bahari, Allalou, et Soltani (une en or et une autre en bronze).
