La JS Saoura a signé un retentissant exploit à Tizi Ouzou, samedi soir, en battant la JS Kabylie chez elle. Un succès éclatant qui a malheureusement été éclipsé par l’attitude déplacée d’un pseudo-journaliste en conférence de presse.
Le coach Mustapha Djallit, loin de se laisser faire, a répondu avec fermeté, rappelant à certains représentants des médias leur devoir de professionnalisme.
En s’imposant 2-1 au stade Hocine Aït Ahmed face à la JSK, la JS Saoura a non seulement bouleversé la course au titre, mais aussi envoyé un signal fort : cette équipe, pourtant instable cette saison, reste redoutable. Cette victoire a été obtenue grâce à une tactique rigoureuse, une discipline de fer et un réalisme qui a fait la différence. Pourtant, au lieu de saluer la performance sportive, un journaliste présent à la conférence d’après-match a préféré ironiser, insinuant que la JSS avait joué « comme contre le FC Barcelone ».
Une provocation à peine voilée, qui ne visait visiblement pas à comprendre les ressorts de cette victoire, mais plutôt à alimenter une suspicion d’antijeu ou de favoritisme. Une insinuation inacceptable dans une enceinte professionnelle.
L’entraîneur Mustapha Djallit, connu pour son calme et sa retenue, a cette fois répondu sans détour : « Nous n’avons pas à parler du Barça dans le championnat algérien, c’est un autre niveau. On est aussi allé gagner à Khenchela, est-ce qu’on a joué avec la grinta du Barça là-bas aussi ? » Une réponse claire, fondée sur les faits, qui rappelle que chaque victoire mérite le respect, surtout lorsqu’elle est acquise sur le terrain, à l’extérieur, contre un grand nom du football national.
Mais la provocation ne s’est pas arrêtée là. Le même journaliste, insinuant une possible complaisance future, a ajouté : « On verra comment vous jouerez face au Mouloudia ». À cela, Djallit a répliqué avec la même lucidité : « C’est normal que vous soyez frustré, car vous êtes supporter de la JSK. Si c’était pour recevoir des questions comme ça, nous ne serions pas venus jouer. »
Cet échange révèle un malaise plus profond : certains journalistes confondent leur rôle d’observateurs avec celui de supporters. Une confusion qui nuit à la crédibilité de la presse sportive algérienne, déjà fragilisée par un manque de rigueur dans le traitement des faits.
L’interpellation de Djallit n’était pas une simple réaction épidermique, mais une alerte. Car lorsqu’un journaliste abandonne son devoir d’objectivité au profit d’une posture partisane, c’est toute la chaîne de l’information qui vacille.
Il est essentiel de rappeler que le rôle du journaliste n’est ni d’encenser ni de dénigrer selon ses affinités, mais de rapporter, questionner et analyser. En insinuant que la JS Saoura aurait livré un match à haute intensité uniquement contre la JSK, ce journaliste a non seulement manqué de respect à l’adversaire, mais a aussi porté atteinte à l’éthique même de la profession.
La sortie de Mustapha Djallit doit être vue non pas comme une polémique, mais comme un rappel à l’ordre. Elle met en lumière un besoin urgent : que les conférences de presse restent des espaces de dialogue sérieux, et non des arènes d’insinuations malveillantes. Le football algérien mérite mieux. Ses clubs, ses joueurs et ses supporters méritent une couverture médiatique à la hauteur des efforts fournis sur le terrain.
Et si le véritable enjeu n’était pas seulement de jouer à fond chaque match, mais aussi d’élever le niveau du débat autour du football national ?