Le Besiktas Istanbul a remporté samedi le championnat de Turquie pour la seizième fois de son histoire en devançant d’un cheveu Galatasaray à l’issue d’une folle course-poursuite qui a tenu le pays en haleine.
Les hommes de Sergen Yalçin se sont imposés 2-1 à l’extérieur contre Göztepe grâce à des buts du défenseur croate Domagoj Vida et du milieu international algérien Rachid Ghezzal sur penalty, devant quelques dizaines de supporters autorisés dans les gradins.
Galatasaray, qui jouait en même temps contre Malatyaspor, s’est imposé 3-1, et finit deuxième du championnat avec le même nombre de points que Besiktas (84), mais… une petite unité de retard à la différence de buts (45 contre 44).
Les deux rencontres ayant eu lieu simultanément, les hommes de Fatih Terim ont même été virtuellement champions de Turquie pendant neuf minutes, jusqu’à ce que Ghezzal leur arrache la couronne pour la poser sur la tête de l’aigle noir, emblème de Besiktas. Prêté par Leicester, l’international algérien a terminé meilleur passeur du championnat avec 17 offrandes. Le joueur formé à Lyon est impliqué dans 25 des 89 buts inscrits la Noir et Blanc cette saison (8 buts et 17 passes).
Fenerbahçe, qui a remporté son match samedi contre Kayserispor (2-1), aurait pu faire un hold-up si Besiktas et Galatasaray avaient perdu, mais il finit troisième avec deux points de retard sur ses concurrents.
Plusieurs centaines de supporters se sont réunis dans la soirée dans le quartier de Besiktas, sur la rive européenne d’Istanbul, pour fêter le titre, malgré l’interdiction de tout rassemblement en raison de la pandémie de nouveau coronavirus qui a conduit les autorités à imposer un confinement strict.
Des concerts de klaxon et des feux d’artifice ont aussi éclaté dans plusieurs quartiers d’Istanbul.
Situation sanitaire oblige, cette saison a été marquée par l’absence quasi-totale des supporters dans les stades en Turquie, qui sont parmi les plus bouillants au monde en temps normal.
Cette année a aussi été celle du retour au sommet des « trois grands d’Istanbul », habitués à ne laisser que des miettes aux autres équipes mais qui, l’an dernier, avaient assisté impuissants au sacre d’un nouveau voisin, Basaksehir.
La jeune équipe d’Istanbul termine 12e cette saison, preuve qu’elle a encore beaucoup à apprendre avant de tailler des croupières à ses aînés.