Figure emblématique de l’Union Sportive de la Médina d’Alger, Saïd Allik signe officiellement son retour à la tête du club algérois, quinze ans après son départ.
Ce come-back s’inscrit dans une volonté claire de restructuration du club, soutenue au plus haut niveau de l’État.
C’est désormais officiel. Le nom de Saïd Allik est de nouveau associé à l’USM Alger. Ce lundi 12 mai, le club de la capitale a confirmé par communiqué la nomination de son ancien président historique au poste de directeur général de la SSPA/USMA.
L’annonce a été faite à l’issue d’une réunion de haut niveau qui s’est tenue en présence du ministre des Transports, M. Saïd Sayoud, du président du conseil d’administration Boubakeur Abed, de membres de ce conseil, d’un représentant du groupe Serport, actionnaire majoritaire, ainsi que de Saïd Allik lui-même.
Ce retour marque un tournant décisif pour le club, qui cherche à se relancer après des années d’instabilité. L’homme de 77 ans, à la tête de l’USMA de 1994 à 2010, retrouve donc un club qu’il connaît mieux que personne, auréolé d’un palmarès riche de huit titres sous sa direction, dont six championnats et deux Coupes d’Algérie.
Le soutien politique à ce retour est on ne peut plus clair. Le ministre des Transports, agissant en tant que représentant de l’État actionnaire à travers Serport, n’a pas mâché ses mots en saluant l’expérience d’Allik et en appelant à un rassemblement général autour de l’USMA.
Il a insisté sur la nécessité d’unir toutes les forces du club – dirigeants, supporters, anciens joueurs et techniciens – pour un nouveau départ fondé sur une gestion rigoureuse et compétente.
Plus qu’un simple changement administratif, cette nomination est présentée comme le point de départ d’une refondation profonde. Le ministre a rappelé que l’objectif est clair : ramener le club à son prestige d’antan et faire de l’USMA un modèle de gestion et de performance.
Dans ce cadre, la relance des travaux du centre de formation d’Aïn Benian est priorisée. Cet outil est considéré comme essentiel pour garantir un développement durable du club et assurer l’émergence de nouvelles générations de talents. Le ministre a exigé une accélération immédiate du chantier, en insistant sur son rôle stratégique pour l’avenir de l’USMA.
Par ailleurs, des garanties ont été données quant au soutien de l’État pour accompagner le club durant cette phase sensible. Cela comprend des aides financières, logistiques mais aussi institutionnelles, afin d’assurer la réussite de cette nouvelle ère. Allik, à qui une carte blanche a été accordée, disposera donc des pleins pouvoirs pour reconstruire.
Saïd Allik n’est pas seulement une figure connue du football algérien, il est aussi un symbole d’une époque où l’USMA dominait le championnat local. Son retour s’inscrit dans une dynamique où le poids de l’histoire doit servir de levier pour la renaissance du club. Toutefois, le défi est immense : redorer le blason d’une institution qui, malgré sa popularité, n’a plus remporté le championnat depuis 2019.
Les attentes des supporters sont élevées, et le contexte, plus complexe qu’il y a quinze ans. Le football algérien a évolué, la concurrence s’est accrue et la gestion d’un club professionnel exige désormais rigueur, innovation et stabilité.
Le retour d’Allik sonne comme une promesse… mais seul le terrain dira si l’histoire peut réellement se répéter.